A Nice comme à Lyon, l'Etat entend céder la totalité des 60% qu'il détient dans les sociétés gestionnaires des aéroports. Dans les deux cas, la CCI possède 25% du capital et les collectivités locales 15% (région, département et métropole à parts égales).Ces privatisations doivent être autorisées par la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances du ministre de l'Economie, adoptée par le Parlement début juillet et qui doit encore être validée par le Conseil constitutionnel avant d'être promulguée.
"L'Etat associera étroitement les acteurs locaux", sera "très attentif aux intérêts des territoires" et "regardera à la fois le projet social et industriel" des candidats, a assuré Bercy, qui a déjà mené à bien l'ouverture du capital d'une première plateforme aérienne régionale, l'aéroport de Toulouse.
A Lyon, les élus ont "demandé des garanties pour que l'opération ne soit pas seulement financière", a indiqué Jean-Jacques Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, reçu le 20 juillet.Troisième groupe d'aéroports français avec 8,4 millions de passagers l'an dernier,Aéroports de Lyon (qui inclut les plateformes de Lyon-Saint-Exupéry et Lyon-Bron) a déjà plusieurs prétendants selon M. Queyranne, dont Aéroports de Paris (ADP, qui exploite Roissy et Orly), Vinci Airports, la Caisse des dépôts et Genève Aéroport, piste privilégiée des acteurs locaux.
Bercy a annoncé aux élus locaux et aux chambre de commerce et d'industrie (CCI) le lancement à la rentrée des processus de privatisation des aéroports de Nice et de Lyon, afin de vendre les parts de l'Etat avant la mi-2016.