Législatives 2017. Que retenir du 1er tour en Auvergne-Rhône-Alpes ?

Au lendemain du 1er tour des élections législatives, l'heure d'un premier bilan est venue pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Voici ce qu'il faut retenir de ce scrutin qui a profondément redessiné le paysage politique.

Le carton plein de La République en Marche

C'est un raz-de-marée, le député communiste sortant du Puy-de-Dôme, André Chassaigne évoque même un tsunami : les candidats de la République en Marche font un sans-faute dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les Macronistes sont qualifiés pour le second tour des élections législatives dans chacune des circonscriptions dans lesquelles ils présentaient un candidat. Ainsi, on retrouve l'étiquette LREM dans 56 circonscriptions, on ajoute les 7 alliés du MoDem et un ancien UDI soutien d'Emmanuel Macron (mais pas investi, dans la 2e circonscription de la Savoie) et le compte est bon : 64/64. Ajoutons que le couple LREM/MoDem occupe la 1ère place dans 56 circonscriptions.

Si Les Républicains sauvent les meubles, ils livreront 31 duels aux candidats En Marche dans la région, on ne peut pas en dire autant du Parti Socialiste. La déroute est totale pour la majorité sortante à l'Assemblée Nationale. Seuls six candidats socialistes sont encore en lice pour le second tour (dont deux dans l'Ardèche). Enfin, le Front National et La France Insoumise n'ont pas su reproduire les scores du 1er tour de l'élection présidentielle où Marine le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Le FN place sept candidats au second tour et les Mélenchonistes, cinq.

Les grands battus

Ce dimanche 11 juin a vu plusieurs députés sortants éliminés dès le premier tour. C'est le cas de l'UDI Franck Reynier dans la 2e circonscription de la Drôme. Avec 15,17% des voix, il arrive en 3e position derrière la candidate La République en Marche Alice Thourot et celle du Front National Laure Pellier. Quelques minutes après l'annonce du résultat, il a appelé à barrer la route du FN et à voter pour LREM. 

Difficile soirée pour le député socialiste sortant de la 8e circonscription de l'Isère, Erwann Binet, qui est éliminé dès le premier tour de ces élections législatives. Il ne réunit que 14,45% des voix et arrive en quatrième position seulement. Le PS qui perd aussi la 3e circonscription iséroise où Michel Destot, qui siégeait depuis 1988 au Palais Bourbon, n'arrive qu'en 4e position avec tout juste 10% des suffrages exprimés. Dans la 3e circonscription de l'Ardèche, le bail parisien de la députée socialiste sortante, Sabine Buis, s'est également arrêté dimanche soir. Elle n'a pris que la 3e place derrière le candidat de La République en Marche et celui des Républicains.

Enfin, si elle n'est pas battue et donc toujours en lice pour le second tour dans la 6e circonscription du Rhône, Najat Vallaud-Belkacem (PS) est en délicate posture face au candidat de La République en Marche, Bruno Bonnel. L'ancienne ministre de l'éducation nationale pointe en 2e position avec 20 points de retard sur son concurrent. La tendance parait difficile à inverser dimanche.

L'abstention, reine du 1er tour

S'il y a un chiffre (ou plusieurs) à retenir de ce premier tour des élections législatives en Auvergne-Rhône-Alpes (et ailleurs), c'est celui de la participation, ou plutôt de la non participation. Le scrutin n'a pas mobilisé les électeurs, loin de là. Ainsi, à l'échelle nationale, l'abstention est de 51,29%. Un record pour un scrutin législatif. Dans la région, la palme revient à la 14e circonscription du Rhône avec 63,83% d'abstention. (lire notre article : l'abstention, 1er parti en Auvergne-Rhône-Alpes)

 


 

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