Laurent Wauquiez a reproché sur France 3 aux syndicats en France de " ne représenter plus qu'eux-mêmes et de faire du blocage". Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a condamné ce " syndicalisme bashing" et "des propos populistes et dangereux".
Interrogé dimanche sur le conflit à Air France et les violences lors du CCE du 5 octobre,Le chef de file de la droite et du centre aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (Les Républicains), a déclaré dimanche 11 octobre sur France 3 : "Il y a trop de syndicats en France qui font du blocage, des syndicats qui ne représentent plus qu'eux-mêmes et qui sont hostiles à toute forme de changement, Et cela ça paralyse notre pays ».
"Celle avec qui il faut dialoguer, c'est l'hôtesse de l'air", a-t-il dit, en référence à une séquence vidéo sur le conflit chez Air France, avec une salariée d'Air France qui interpellait la direction de la compagnie sans obtenir de réponse.
La solution c'est de passer par des "référendums directement", a également argumenté Laurent Wauquiez, prenant en exemple Michelin.
Des "propos populistes et dangereux" pour les syndicats
Les réactions des syndicats ne se sont pas fait attendre : "la salariée à laquelle fait allusion M. Wauquiez, qui est agent au sol et non hôtesse de l'air, est adhérente à la CGT", a indiqué à l'AFP Mehdi Kemoune, de la CGT Air France. "C'est le monologue social qui crée le désespoir, et c'est bien ce qu'elle dénonce", a réagi le syndicaliste. "Les irresponsables quant à eux stigmatisent les syndicats pour éviter de parler des questions essentielles de l'emploi, de l'investissement et du développement. Ils sont enfermés dans leur dogme", a regretté M. Kemoune.
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a également répondu à l’ancien secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi, en déclarant déclaré dimanche sur iTELE qu'il en avait "assez du syndicalisme bashing" de la part de certains politiques, : "M. Wauquiez dit de grosses bêtises, il veut coller aux sondages ». Quand on parle de démocratie directe « c'est juste l'assurance de plus de conflictualité. Il faut arrêter de faire des amalgames en permanence, c'est très dangereux" a commenté M. Berger qui dénonce des propos "populistes".