Les élus, tous issus de la région Auvergne-Rhône-Alpes, craignent en effet "un report au-delà de 2038 de l'aménagement des voies d'accès depuis Lyon jusqu'au tunnel transfrontalier dont la mise en service est prévue pour 2030."
"La liaison Lyon-Turin a été conçue comme un tout cohérent, composé du tunnel mais également de la liaison entre Lyon et le tunnel", expliquent-ils. Un retard sur l'aménagement de la liaison entre Lyon et le tunnel mettrait en danger la totalité du projet, selon eux.
63 élus Rhonalpins écrivent @EmmanuelMacron sur la nécessité de coordonner la réal* des voies d’accès à la ligne ferroviaire #LyonTurin Je veillerai à ce q la France respecte son engagement dans le cadre de l’examen de la loi #OrientationDesMobilités https://t.co/rzTeTwNLrK pic.twitter.com/QW5iwNWshk
— Rudigoz Thomas (@trudigoz) 23 mai 2018
Les signataires, parmi lesquels Laurent Wauquiez ou Hervé Gaymard, demandent l'arbitrage du chef de l'Etat pour que la future loi d'orientation des Mobilités "réaffirme clairement la volonté de l'Etat de coordonner les calendriers du tunnel international et de ses accès français".
Pour débloquer le dossier, les signataires affirment qu'il est possible de diviser par deux le coût des accès à l'ouvrage, en ne retenant "que les infrastructures essentielles à l'exploitation du tunnel transfrontalier lors de sa mise en service".
La ministre des Transports Elisabeth Borne avait affirmé que le gouvernement souhaitait faire "une pause" dans le projet ferroviaire Lyon-Turin dans une interview à Reporterre en juillet 2017.
Emmanuel Macron avait quant à lui réaffirmé lors du 34e sommet franco-italien en septembre dernier l'engagement de la France dans le projet.
Un ouvrage remis en cause en Italie
Cette lettre ouverte est aussi la marque d'une certaine inquiétude sur l'avenir du projet, après les récentes déclarations du mouvement Cinq étoiles en Italie. Le parti populiste, qui s'apprête à former une coalition pour gouverner a remis en cause l'utilité de ce projet pharaonique qui rencontre aussi une certaines opposition côté français.
Plusieurs milliers de personnes, dont des militants du Mouvement Cinq Etoiles, ont manifesté ce samedi dans la Vallée de Suze (Alpes italiennes) contre ce projet d'un coût de 8,6 milliards d'euros et financé à environ 40% par l'UE.