Ecologistes et communistes ont donc fini par trouver lundi soir un accord de second tour avec JJ.Queyranne (PS/PRG) après 17 H de laborieuses tractations.Comment la négociation s'est -elle déroulée, c'est ce que nous vous expliquons ici .
17 heures de négociations entamées dimanche dans la nuit, dès la confirmation officielle des résultats du premier tour. Et au bout du compte, un accord formel entérinant la fusion des listes du rassemblement écologiste et solidaire et de la liste communiste "L'humain d'abord" avec celle du président sortant JJ.Queyranne (PS/PRG).
La négociation a été compliquée ,compte tenu des modes de fonctionnement du rassemblement écologiste et solidaire qui négociait directement avec JJ.Queyranne et parallèlement avec une assemblée interne de 50 personnes, une forme de mini -parlement regroupant des organisations politiques mais aussi des citoyens non encartés.
"C'était un petit peu plus compliqué pour nous,confirme JJ.Kohlhaas", la tête de liste écologiste."Ca nous a obligé à travailler avec notre assemblée régionale représentative, ca nécessite du temps de débat ,de l'intelligence collective" a-t-il déclaré en expliquant que le mouvement en sortait encore renforcé.
Aucun poste exécutif
Reste que l'accord trouvé finalement avec les socialistes pose question. Les écologistes avaient clairement pris leurs distances pendant la campagne électorale avec la gestion du président sortant, dont ils avaient été les alliés pendant la précédente mandature. Toujours critique à l'égard de M. Queyranne ,M. Kohlhaas a rappelé qu'il avait toujours des désaccords sur le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Il a précisé aussi qu'il ne souhaitait pas de postes dans l'éxécutif régional si la liste d'union de la gauche devait l'emporter. Une forme de distanciation par rapport aux choix du président sortant.
De son côté, la sénatrice communiste de la Loire Cecile Cukierman a manifestement considéré que le danger du FN, arrivé deuxième au premier tour, justifiait quelques concessions .Il y a "une amertume de voir cette France se colorer en bleu et bleu marine" et il faut maintenant "répondre à cette attente d'une meilleure transparence", a reconnu la chef de file communiste Cécile Cukierman, qui a obtenu dimanche 5,39%.