La loi Travail arrive à l'Assemblée : 200 manifestants à Grenoble

C'est devant la Chambre du commerce et de l'industrie (CCI) qu'environ 200 personnes étaient rassemblées, mardi 3 mai en fin de matinée, pour contester la loi Travail, alors que l'Assemblée nationale commence aujourd'hui à débattre sur le texte.

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Pour fêter l’ouverture de l’examen parlementaire de la loi Travail prévue à 16h15, des opposants au texte avaient appelé à manifester devant la CCI Grenoble, ce lundi 3 mai. Ils se sont retrouvés sous le soleil, drapeaux et pancartes à la main, devant quelques CRS, dans le calme.

Intervenants : Lynda Bensella, CGT ; Pierre-Louis Ferretti, FO.

Comme en 36 ?


A Paris, devant l'Assemblée nationale, une soixantaine de personnes, issues du mouvement Nuit Debout selon des médias nationaux, ont bloqué la circulation pendant quelques minutes et déployé une banderole : "Loi Travail On en veut pas - #OnVautMieuxQueCa". D'autres manifestations devraient avoir lieu.

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À Grenoble, pour le seul rassemblement prévu aujourd'hui, seules 200 personnes ont répondu présent. Pas de quoi empêcher François Marchive, syndicaliste SUD, de parler grève générale et héritage du Front Populaire, dont c'est l'anniversaire en 2016.
François Marchive, Syndicat SUD

Leur lecture des événements


Les manifestants contestent la loi Travail notamment parce qu'ils refusent que les entreprises puissent s’affranchir, via un référendum auprès des salariés, de l'accord des syndicats et même des règles négociées pour la branche au niveau national. Selon les opposants, puisque les salariés sont par nature soumis à leur employeur, la réforme proposée par le gouvernement est "l’application de la loi du plus fort dans l’entreprise. Elle légalise encore plus la violence sociale."

Dans un communiqué signé par 13 organisations de l’Isère (syndicats de travailleurs, de lycéens, partis de gauche et associations altermondialistes), on peut encore lire : "Ces journées d’actions sont l’occasion de mettre en lumière un autre projet de société que celui de l’austérité, du chômage de masse et du tout sécuritaire". L’appel pointe "les syndicalistes arrêtés de façon injustifiée" ainsi que le traitement médiatique, décrit comme "résum(ant) la puissance de ces mobilisations à de simples bandes de casseurs, occultant les grèves de nombreux salariés des entreprises du département."
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