A Clermont-Ferrand, plusieurs centaines de lycéens clermontois poursuivent leur mobilisation contre la loi travail ce vendredi matin. Des blocages d'établissements sont en cours et des manifestations spontanées se mettent en place.
Au lendemain des manifestations de jeunes contre la loi travail, plusieurs lycées clermontois ont repris le mouvement ce vendredi matin.
Au premières heures du jour, au lycée Jeanne d'Arc, des piles de poubelles et d'objets divers ont été érigées devant certains accès pour empêcher l'entrée. La situation était semblable au lycée Blaise Pascal tout proche où l'entrée des élèves se faisait "au compte-goutte" en milieu de matinée selon la direction.
Rejoints par des élèves d'autres établissements comme le lycée Lafayette ou encore Ambroise Brugière, les lycéens grévistes se sont ensuite réunis dans les rues adjacentes (avenue Carnot, avenue de Grande-Bretagne).
Devant les portails fermés, la situation divise. Certains approuvent le blocage, d'autres pas. Louisa, élève de première et Lucas, en terminale, arborent des pancartes contre la réforme. Il sont pourtant partagés sur la manière dont les évènements se déroulent : "Hier, il y a eu des discussions pour organiser les choses de manière démocratique. Une AG a eu lieu mardi. Il n'y avait qu'une soixantaine de personnes, mais elle a voté pour une manifestation et contre le blocage. Mais finalement, quand on est arrivés ce matin, des élèves avaient tout de même décidé de construire un mur de poubelles devant l'entrée. On n'est pas contre le blocage, on a des idées, on est là pour défendre nos droits mais ceux qui bloquent aujourd'hui ne sont pas forcément ceux qui défendent le plus des convictions. Certains font ça pour sécher et ils nous décrédibilisent."
La question de la suite du mouvement se pose rapidement. Devant le flottement qui s'installe, certains prennent les choses en main et cherchent à organiser les choses. Yazen, élève du lycée Lafayette a récupéré un mégaphone. Il appelle à l'apaisement les plus énervés, rappelle que le vandalisme n'est pas une solution avant de porter un message plus politique : "on doit envoyer un message clair : on veut le retrait de la loi El Khomri !" Les tourniquets de sécurité que la région souhaite installer dans certains lycées sont aussi dans le collimateur d'une partie des jeunes : "ce sont des muselières que l'on veut nous imposer !"
L'idée d'une AG s'impose peu à peu pour prendre des décisions, celle d'une marche également. Tout cela devrait avoir lieu en début d'aprés-midi.