L'argument de la préservation d'espèces protégées du collectif de riverains a été entendu par la justice. La carrière pourrait bien fermer après 40 ans d'un long combat.
Le Tribunal Administratif de Lyon a examiné ce jeudi 3 février au matin la légalité de l'arrêté préfectoral, qui autorise l'extension pour 30 ans de la carrière de Saint-Julien. Un projet auquel s'opposent un collectif de riverains, le Parc Naturel du Pilat, et la municipalité... Et il semble que la justice leur soit favorable.
L'entreprise Delmonico-Dorel, qui exploite le site, souhaite un agrandissement de 28 hectares et prolonger son droit d'exploitation de la carrière jusqu'en 2050 alors que celui-ci devait prendre fin en 2020. Le site est exploité depuis 1973.
La préservation de la biodiversité compte
Céline Elie, Maire SE de Saint-Julien Molin-Molette, est confiante suite aux longues conclusions univoques de la rapporteuse publique qui demande l'annulation de l'arrêté de 2020. Cette dernière a compté jusqu'à 240 passages de camions par jour dans le village.
Pour cette nouvelle étape, les opposants ont souligné également le fait que 43 espèces naturelles soient mises en danger par l'extension de l'exploitation sur 28 hectares. "C'est dans l'air du temps. La biodiversité est un sujet qui est présent" remarque l'édile. "Sur la destruction d'espèces protégées, il n'y a pas de régularisation possible. Si ce motif là est retenu, c'est, en tout cas pour cette première instance, l'arrêt de la carrière" précise-t-elle.
La décision du Tribunal Administratif quant à l'annulation de l'arrêté est attendue d'ici 3 à 5 semaines.
La préfecture et le carrier auront encore la possibilité de faire appel.