Accusation de viols et d'agressions sexuelles au pôle gymnastique de Saint-Etienne : l'affaire est classée à cause de l'état de santé du principal mis en cause.

L'enquête sur les accusations de viols et agressions sexuelles commis dans les années 1980 et 90 au Pôle France de gymnastique féminine de Saint-Etienne a été classée à cause de l'état de santé du principal mis en cause.

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Robert Colon, retraité de 80 ans et ancien entraineur bénévole au pôle de gymnastique féminine de Saint-Etienne, se sera pas jugé après les accusations de viols et d'agressions sexuelles portées contre lui. 

Les experts ont estimé qu'il "n'est pas accessible à une sanction pénale" et "ne peut donc pas être cité à comparaitre en justice" car il est atteint de troubles de la mémoire et de troubles cognitifs, a déclaré à  le procureur de Saint-Etienne, David Charmatz. Son état de santé physique et psychique "n'a pas permis son audition" par les gendarmes en charge de l'enquête, a-t-il précisé.

6 plaintes déposées

Une enquête pour "viols et agressions sexuelles" avait été ouverte en février 2021 quand des plaintes avaient été déposées par six anciennes gymnastes âgées de 12 à 13 ans à l'époque des faits. Depuis, les investigations ont conduit "à la découverte d'autres victimes", a précisé le procureur sans autre détail.

De premières plaintes accusant le même entraîneur de violences sexuelles commises en 1985-1986 avaient été couvertes par la prescription avant l'ouverture de cette nouvelle enquête.

"J'aurais souhaité que lui et tout le staff technique qui à l'époque a permis cette chose soient plus inquiétés, qu'ils aient à répondre de leurs actes, cela m'aurait soulagé", a réagi samedi Juliette Drahi, une des plaignantes.

"Ça introduit aussi énormément de regrets par rapport à l'époque où j'ai commencé à en parler autour de moi, en 2015, et où on ne m'a pas entendue", a-t-elle ajouté

Une seule sanction prononcée

Seule sanction, une ex-entraineuse qui n'avait rien dit après avoir reçu les confidences de jeunes victimes s'est vue interdire définitivement toute fonction d'encadrement auprès de mineurs, au terme d'une enquête administrative ouverte à la demande du ministère des Sports.

Un recours de Muriel Cavallero auprès du ministère a été rejeté, a indiqué à l'AFP Fabienne Bourdais, la Déléguée ministérielle en charge de la lutte contre les violences dans le sport.

L'enquête administrative a conduit à l'audition de plus d'une vingtaine de témoins, principalement d'ex-gymnastes de haut niveau et leurs encadrants français ou chinois.

La commission en charge du volet administratif va proposer des mesures d'interdiction de toute activité auprès de mineurs pour sanctionner d'autres personnes n'ayant à l'époque pas agi pour protéger les jeunes adolescentes qui leur étaient confiées, selon une source informée.

De son côté, le directeur exécutif de la FFGym, David Valley, a déclaré à l'AFP avoir "une entière confiance dans Le Pôle gym de Saint-Etienne tel qu'il fonctionne aujourd'hui". C'est un des deux centres de préparation des athlètes françaises pour les JO de Paris 2024.

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