Déjà sept défaites en Ligue 2, dont la dernière contre Rodez samedi dernier. L'AS Saint-Etienne continue de s'enfoncer dans la crise, tombant à la 20ème et dernière place du classement. Une catastrophe pour les supporters, qui réclament des changements.
"Il est urgent d'attendre". Jean-Guy Riou, président de l'Union des supporters stéphanois (USS), ne sait plus quoi penser des décisions prises par la direction de l'AS Saint-Etienne (ASSE). Le club enchaîne les défaites, y compris depuis sa descente en ligue 2.
L'équipe, malgré ses 10 titres de champion de France, a encore perdu 2 - 0 samedi face à Rodez. Alors lundi, le président Rolland Romeyer, a convoqué une réunion d'urgence. Autour de la table, tout le staff des Verts tente de trouver des solutions pour sortir le club de cette spirale infernale. Spirale qui les a conduits à la 20ème et dernière place du championnat.
Une entreprise mal menée
"Il faut que les choses bougent le plus rapidement possible", alerte le supporter, pour qui la résignation a laissé place à la colère. "Au-delà des résultats, on est dans la même situation que l'année dernière", ajoute-t-il. Εtrange lorsque l'on sait que la quasi-totalité des joueurs a été renouvelée cette saison et que Laurent Batlles a pris les rênes des entrainements en juin dernier.
Jean-Guy s'agace de voir l'équipe et son staff manquer de réactions face à l'ampleur de la situation. "Par exemple, face à Rodez, quand on prend un premier but, il n'y a pas de révolte. Ce n'est pas normal", explique-t-il. Pour lui, les excuses ne sont pas à trouver du côté de l'arbitrage, ni de la chance et encore moins du public. Il incombe simplement à chaque membre de l'équipe de prendre sa part de responsabilité.
"On nous dit que ça se mène comme une entreprise, mais en fin de compte, cette entreprise elle a été très mal menée", souligne une habitante de Saint-Etienne, qui se plaint de la morosité ambiante en découlant.
En fin de compte, "il faut faire un peu de nettoyage dans le club, mettre un peu d'ordre dans la hiérarchie. On n'a pas eu de super entraîneurs. On a un stade qui commence à se faire un peu vieux et il faudrait mettre un peu de neuf, un peu de jeunesse dedans", résume un aficionado des Verts, venu faire des achats à la boutique du club.
Des supporters présents
Lui aussi supporter, il refuse de voir son équipe sombrer. "On est confiant, on va continuer à les supporter !", clame-t-il. De son coté, Jean est plus mitigé. Lui qui soutient l'équipe depuis près de 20 ans commence à perdre espoir. "Je vois mon club sombrer. Ça me fait mal. Mais je continue de les porter dans mon cœur", livre-t-il, le DVD de la belle époque des Verts, tout neuf, entre les mains. "Peut-être que la trêve leur fera du bien", conclut le fan de l'ASSE.
Mais pour le moment, l'heure est à la déception. "Il n'y a que nous qui répondons présent", s'exaspère-le président de l'USS. Car malgré la descente en ligue 2 du club, le public reste présent. Samedi, ils étaient près de 20 000 spectateurs dans les tribunes du stade Geoffroy Guichard.
Dans la boutique, après le match, ils étaient également nombreux à acheter des accessoires à l'effigie de leurs joueurs favoris. Le président déplore l'absence de remise en question des membres de l'équipe, alors même que les supporters ont fait un travail sur eux, surtout depuis l'incident survenu contre Auxerre en mai dernier.
Mais de moins en moins nombreux
Face au jeu des Verts samedi dernier, ils n'ont cependant pas pu cacher leur mécontentement. Entrainés par les Magic Fan 91, bon nombre d'entre eux, ont quitté les tribunes, refusant d'assister à ce spectacle désolant.
"Chaque année, à l'USS, nous perdons des adhérents", explique le président qui s'est joint au mouvement de désertion des gradins. Environ 1000 en 2015, ils sont aujourd'hui entre 600 et 700 à parcourir la France pour soutenir leur équipe. "Le jeu qui est proposé n'est pas à l'image des supporters", conclut Jean-Guy.
Résultat, le club se retrouve beau dernier du classement. À l'approche du mercato, qui s'ouvrira le 1er janvier prochain, il y a de quoi s'inquiéter.