Bruit, odeurs, pollution... "le calvaire" des riverains d'une usine de recyclage de métaux

durée de la vidéo : 00h02mn02s
L'entreprise Soforec recycle du métal dans la ZAC des Volons d'Andrézieux-Bouthéon à 50 mètres des premières habitations.
L'entreprise de recyclage voisine est responsable de nuisances visuelles et sonores. Les riverains ne supportent plus le bruit incessant de déchargement de métaux. ©FTV

Une centaine d'habitants d'Andrézieux-Bouthéon dans la Loire vit l'enfer depuis l'implantation d'une usine de recyclage de métal dans la ZAC voisine. Les familles réclament des mesures efficaces pour réduire les nuisances visuelles, sonores et craignent même pour leur santé.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est un bruit "assourdissant" qui pourrit la vie des habitants d'Andrézieux Bouthéon et les empêche de profiter de leur extérieur. La responsable, une entreprise de recyclage de métaux située à 50 mètres dans la ZAV voisine. Le bal interrompu des tractopelles commence dès 7h00 le matin, déplaçant et déversant des tonnes de métal.

C'est un calvaire pour nous, c'est invivable. Les enfants ne peuvent même plus faire la sieste. Ce sont des odeurs, des fumées, de la poussière. On se pose même des questions pour notre santé et celle de nos enfants.

Morgan Guinan,

habitant d'Andrézieux Bouthéon

Des craintes et des inquiétudes qui se sont transformées en colère pour les habitants de ce (auparavant) paisible lotissement. Avec plusieurs de ses voisins, Morgan a créé une association. Tous ont eu peur des nuisances dès l'annonce de l'implantation de l'entreprise dans la zone d'activité. Aujourd'hui, ils vivent ce qu'ils ont redouté. Et malgré leurs nombreux appels à l'aide, ils ne se sentent pas entendus. Ils voient aussi chuter considérablement le prix de leur maison.

"On a l'impression que ça n'agit pas [...] les procédures sont longues, on en a conscience, mais il faut que les choses s'accélèrent. Plus le temps passe, plus c'est pesant" détaille Johan Abate, président de l'association de défense des riverains de la ZAC des Volons. "Je travaille jusqu'à 13h00. Les après-midi sont invivables. Depuis début avril, ma vie est un calvaire". Il reconnait que les activités de la ZAC sont essentielles, mais pointe du doigt l'ampleur de la nuisance. 

Nettoyer une machine, ça dure 10 minutes, mais le remplissage de bennes en continu crée une caisse de résonance énorme. Notre combat est légitime ! Personne ne peut pas supporter ça.

Johan Abate,

président de l'association de défense des riverains de la ZAC des Volons

Tous les recours déboutés

Pour l'instant, tous les recours de l'association ont été déboutés. Car l'entreprise flambant neuve respecte la loi. Elle s'est installée dans une zone d'activité dédiée au recyclage avec l'autorisation de la préfecture de la Loire. Le chef d'entreprise reconnaît les désagréments et se dit ouvert au dialogue avec les riverains.

"On a eu des échanges avec les riverains à plusieurs reprises. On reste à l'écoute. On a proposé des initiatives pour réduire les nuisances sonores et visuelles. On est prêts à aménager notre activité" garantit Laurent Michon, président du directoire de Soforec. Il a été proposé par exemple de rehausser le mur de clôture. Mais tout ne sera fera qu'après la diffusion des résultats acoustiques.

En septembre dernier, les riverains ont obtenu une mesure de bruit effectuée par un cabinet spécialisé, mais ils ont eu la sensation que «l’activité était au ralenti. Un seul grappin tournait sur les trois. C'était beaucoup moins dérangeant que d'habitude" souligne Johan Abate, dubitatif. Les résultats seront communiqués en fin d'année.

Un voisin bruyant et une mairie silencieuse. Le maire d'Andrézieux-Bouthéon n'a pas souhaité répondre à nos questions, "par peur de dire des bêtises". Même silence gêné de Saint-Etienne Métropole qui a aidé l'entreprise à quitter Saint Etienne pour s'installer ici.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information