C'est un couple extraordinaire. Jean-Claude, 81 ans, et son épouse Elyane, 78 ans, ont racheté le restaurant qu'ils avaient vendu lors de leur départ à la retraite. Dix ans plus tard, ils sont de retour pour faire tourner l'affaire.
Jean-Claude Blondeau a racheté le restaurant qu'il avait vendu avant de partir à la retraite il y a 10 ans. Le voici donc de retour aux fourneaux à 81 ans ! Elyane son épouse, l'a suivi dans ce projet fou et sert en salle.
Sauver le restaurant et le transmettre à la bonne personne
Le restaurateur a "tenu son affaire" pendant 50 ans, de 1963 à 2013. "C'est mon affaire, mon bébé" dit-il. Bonne clientèle, emplacement de premier choix au sein d’une ancienne chartreuse dans un des plus beaux villages de France, il n'a pas supporté de le voir péricliter.
C'était un cas de force majeure. J'ai voulu redorer le blason de mon restaurant.
Jean-Claude,81 ans
En salle, son épouse, Elyane, 78 ans ! Elle a retrouvé ses habitudes après dix ans d'arrêt. Quand son mari lui a parlé de son projet, elle a décidé de le suivre, retrouvant même une seconde jeunesse. Elle est ravie de rencontrer de nouveau du monde et de revoir les anciens habitués.
Je lui ai dit de faire comme il voulait, mais je ne pouvais pas le laisser venir tout seul quand même. Je suis venue avec lui et ça m'a redonné goût à la vie.
Elyane, 78 ans,assure le service en salle
Une clientèle au rendez-vous
Au début, Jean-Claude pensait ouvrir de temps en temps. Pas facile de se relancer dans une activité à son âge. "La remise en marche a été assez difficile parce qu'il fallait mettre la machine professionnelle en route et puis la mienne de machine... Avant, je faisais canapé, télévision et tonte de pelouse, c'est tout" avoue-t-il. Douze kilos en moins plus tard, il est sur un rythme de croisière.
Les clients ont aussi fait pression. "Ils ont pris le dessus sur moi. Et tu ouvriras bien demain, et samedi, et dimanche... Résultat, on est ouvert quatre jours par semaine".
Car les clients apprécient la cuisine traditionnelle et saluent le couple. "Reprendre une activité après 10 ans d'absence à leur âge, c'est incroyable. Venir ici, c'est toute une histoire" déclare André qui apprécie la cuisine du chef. Elisabeth était curieuse. "J'avais envie de venir voir comment ça se passait et puis je ne connaissais pas le lieu".
Autoentrepreneur, cette fois, Jean-Claude se donne un peu de temps avant de sélectionner le prochain repreneur de l’hôtel-restaurant. "Je veux transmettre ce patrimoine à quelqu'un de compétent, de professionnel et de consciencieux". Les candidats ne manquent pas, mais Jean-Claude se méfie. Il cherche le repreneur idéal. S'il ne le trouve pas, il ne vendra pas.