Le centre pénitentiaire de Roanne présente aujourd'hui une concentration de radon, un gaz cancérigène, supérieure aux normes en vigueur. Le personnel s'en inquiète et demande des contrôles renforcés. La direction admet la nécessité d'installer de nouveaux capteurs dans l'établissement.
A Roanne, le centre pénitentiaire est sous haute surveillance. Il ne s'agit pas de la sécurité du bâtiment mais bien plutôt de la concentration de radon, un gaz cancérigène, présent en certains endroits beaucoup plus qu'il ne faudrait. La présence du radon est légèrement supérieure aux nouvelles normes en vigueur. Mais c'est la persistance du phénomène depuis 2012 qui inquiète ici.
Dans le gymnase du centre de détention, les mesures par dosimètre ont indiqué 384 becquerel par m3. Les nouvelles normes qui ont changé en juillet 2018 préconisent de rester au-dessus des 300 becquerel par m3.
Le radon, c'est quoi ? Antoine Cazes , enseignant-chercheur à l'Institut de physique nucléaire de Lyon 1 explique la dangerosité du radon à hautes doses.
L'UFAP-UNSA, un syndicat de personnel pénitentiaire, s'inquiète d'une exposition persistante au radon. Il demande l'installation de dosimètres en nombre dans les locaux du greffe, dans les parloirs et dans les bureaux. Si les seuils ont baissé, et s'il y a un moindre tolérance au risque, la situation justifie la multiplication des capteurs dans l'établissement.
La direction confirme d'ailleurs qu'elle s'est saisie du problème. Une nouvelle campagne de mesure du radon va être entreprise cet hiver, avec des dosimètres plus nombreux.
Le reportage de Yaëlle Marie et Daniel Pajonk :
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