Les taxis ont le blues. Ils doivent faire face à une forte hausse du prix des carburants couplée à un nombre de courses en chute libre. Entre la mise en place du télétravail et la suppression des aides de l'état, ils ont perdu en moyenne la moitié de leur chiffre d'affaires depuis le début de la cinquième vague.
A Firminy, dans la Loire, la file de taxis s'allonge. Leur profession est mise à mal. Les taxis doivent faire face à une activité en forte baisse avec la généralisation du télétravail.
Derrière son volant, David Gauthier témoigne "Tous les chefs d'entreprise, les représentants, les cadres commerciaux ne se déplacent plus. Il y a quand même des sociétés qui sont à Saint-Étienne, en périphérie dont les représentants sont basés sur la région lyonnaise ou à Paris qui ne viennent plus à Saint-Étienne actuellement. Ça fait beaucoup de courses en moins et du chiffre d’affaires en moins."
Moins de transports médicaux
Il n'est pas le seul à déplorer cette baisse d'activité. Du côté des transports dits médicaux, le constat est aussi inquiétant. Valérie Oniewski réalise 95 % de son chiffre d'affaire avec cette activité mais depuis quelques mois, les courses subissent un sérieux ralentissement. "Le Covid a fait beaucoup de mal depuis 2 ans au niveau du travail. Cela s’explique par les cas contacts, les gens qui sont positifs et les annulations, beaucoup d’annulations d’enfants à transporter, d'annulation d’hospitalisation, de consultations."
Une situation contrastée selon les villes
La situation peut varier d'un côté à l'autre du département de la Loire mais le constat reste alarmant selon Valérie Cortial Vice-Présidente du syndicat des artisans taxis de la Loire. "C’est une baisse sur l’ensemble du département de 45 % à 50 % et la plus grosse problématique, c’est le gasoil. La flambée du gasoil, ça nous coûte 120 € par mois avec aucune aide."
Certains chauffeurs de taxis attendent avec impatience la prochaine réouverture des discothèques pour relancer leur activité car actuellement ils se retrouvent trop nombreux aux différents points de stationnement. "Le problème, c’est que comme il y a moins de travail, je suis plus présent à la station et comme je ne suis pas le seul dans ce cas, on est un certain nombre de taxis à se retrouver en station plus souvent que d’habitude. Le volume de travail se partage sur des chauffeurs plus nombreux. La baisse d’activité des uns provoque une baisse d’activité aussi chez les autres", souligne Pierre-Jean Montrobert.
Pendant le confinement, les chauffeurs de taxi bénéficiaient d'aides de l'Etat, mais depuis elles ont été supprimées.
Ce Mercredi 26 janvier, le gouvernement a annoncé un allègement des cotisations sociales