Inondations du 17 octobre : "l'assurance nous bloque totalement", certains sinistrés sont toujours au point mort

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Le Dorlay est sorti de son lit le 17 octobre 2024, le hameau des Fabriques de Saint-Paul-en-Jarez a subi de lourds dégats
Les pluies diluviennes ont embarqué les berges du Dorlay dans le hameau des Fabriques de Saint-Paul en Jarez. L'accès aux habitations est problématique. ©FTV

Les inondations du 17 octobre, au hameau des Fabriques de Saint-Paul en Jarez, ont emporté une grande partie des berges. Malgré la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, certains habitants se battent avec leur assurance pour obtenir réparation.

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Pour accéder à sa maison, au hameau des Fabriques de Saint-Paul-en-Jarez, Damien Schellekens doit désormais enjamber des murets. Le 17 octobre dernier, une partie des berges du Dorlay a été emportée par la crue.

Conséquence : les berges sont rendues impraticables aux véhicules. Damien ne peut plus sortir sa voiture et son gros matériel, ni emprunter la voie qui relie son habitation et son entreprise.

"L'assurance nous bloque totalement"

Et cette voie n’est visiblement pas près d’être remise en état : Damien Schellekens peine à obtenir réparation auprès de son assurance et n'a pas de solution dans l’immédiat.

"L'assurance nous bloque totalement. Il faut que je fasse des devis. Pour faire le devis, il faut que j'aie un déblocage de fonds parce qu'il faut faire une étude au préalable, car l'entreprise ne veut pas faire de devis si on n'a pas d'étude. Et une étude, c'est... 30 000 € donc on attend".

Il a engagé un expert d'assuré pour "faire bouger les choses". Car il craint de perdre sa maison si la situation venait à se dégrader davantage.

Une situation “diabolique”

Le maire de la commune est, lui aussi, en lien avec les assureurs... sans réponse. L'état de catastrophe naturelle a bien été décrété dans la commune, mais il ne s'applique pas à cette situation, précise l'édile : "Si ça avait été dans le domaine public, ça n'aurait pas posé de problème : c'est la collectivité qui paye. Sauf que, là, ce sont des privés. Il est difficile pour nous de se substituer au privé. Côté assurances, je trouve que c'est une situation diabolique. Ils se renvoient la balle" déplore Kamel Bouchou, le Maire du village.

Après près d'un mois d'attente, personne ne sait quand la vie pourra reprendre son cours normal. La question de l'entretien des berges et des causes des dégâts est posée, mais reste pour le moment sans réponse.

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