Mardi 9 novembre à 15 h, un individu étranger au lycée Carnot de Roanne s'y est introduit, il a fait irruption dans une classe et aspergé les élèves à l'aide d'un extincteur. Maitrisé par deux professeurs, il a réussi à s'enfuir de l'établissement. L'individu âgé de 14 a été placé en garde à vue.
Mardi 9 novembre peu après 15h, un individu s'est introduit dans le lycée Carnot de Roanne. Prétextant avoir oublié son badge d'accès à l'établissement, il a demandé devant les portiques de sécurité à un autre élève d'emprunter le sien. Le garçon portait un masque et une capuche, il s'est directement rendu au troisième étage, décrochant au passage un extincteur. Il a surgit dans une classe de seconde où un cours d'histoire-géographie débutait à peine puis a utilisé l'extincteur en direction des élèves. L'alerte "intrusion " a retenti dans l'établissement. Rompus à l'exercice, l'ensemble des élèves se positionne sous les tables, les volets sont fermés et les portes verrouillées.
Au lendemain des faits, une élève témoigne :"On a entendu quelqu’un essayer d'ouvrir une porte puis après on entendu ses pas, il a d'abord fait tomber l’extincteur puis a ouvert la porte et là il nous asperge avec la mousse d'extincteur. Le réflexe qu’on a eu pour la plupart d’entre nous, c’est qu’on s’est tous mis sous les tables. On se recule et là, la prof commence à crier, elle tente d’ouvrir la deuxième porte, elle sort et crie, appelle à l'aide. Il n'avait pas vraiment de cible, il n'essayait pas de viser quelqu'un en particulier. Il n'a rien dit." Elle poursuit : "Sur le moment on était tous un peu choqué on n'a pas paniqué mais c’est après que l’on a réalisé la chose."
Un enseignant dans une classe voisine a entendu les cris de sa collègue, il intervient. A deux, les professeurs tentent de maîtriser l'intrus au sol et de lui enlever son masque et sa capuche pour l'identifier. L'ensemble des classes pense qu'il s'agit d'un exercice pourtant comme le souligne Mathilde, élève de terminale : "Un exercice dure moins longtemps et les profs sont au courant, là ce n'était pas le cas."
"On est resté 35 minutes sous les tables à écouter la police, les pompiers"
En cours au même étage elle explique : "On était dans une salle à côté, on avait la porte ouverte et on a vu passer quelqu’un en courant puis on a entendu des bruits mais on ne savait pas trop si c’était des élèves qui criaient dans les inters cours. Après l’alarme "attentat" s’est déclenchée donc on a appliqué le protocole. On ne savait pas ce qu’il se passait mais on avait nos téléphones et on avait des amis à l’extérieur qui nous ont dit que ce n’était pas un exercice, qu'il y avait vraiment eu une intrusion. On est resté 35 minutes sous les tables à écouter la police, les pompiers sans savoir réellement ce qui s’était passé. Quand on a su que c’était une intrusion, quand on a vu que ça durait, on a vraiment eu peur parce qu’on ne savait pas s’il était encore dans le lycée, on ne savait pas que c’était un mineur, une seule personne donc il y avait plein de possibilités et ça nous faisait peur."
Un individu de 14 ans
L'intrus a réussi à s'enfuir, selon des élèves à l’extérieur du lycée , il aurait même franchi une clôture de 2 mètres de haut. Agé de 14 ans, l'individu a été interpellé et placé en garde à vue. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures.
Choquée, la professeure d'histoire-géographie a été prise en charge par les pompiers. L'autre enseignant s'est vu prescrire une ITT de 2 jours, il souffre d'une entorse cervicale et d'une entorse au genoux.
Une cellule psychologique a été mise en place ce matin, mercredi 10 novembre, au lycée.