Un air de déjà vu... à Saint-Etienne, ce mardi 10 septembre au matin, des familles roms et albanaises pour la plupart se sont retrouvées sur la place de l’hôtel de ville, avec leurs affaires. Elles espèrent trouver une solution d’urgence et attirer l’attention des autorités sur leur sort.
Des matelas, des charriots, des sacs de vêtements... Plusieurs familles roms et albanaises se sont retrouvées sur la place de l’hôtel de ville de Saint-Etienne, ce mardi 10 septembre. Elles se sont rendues sur la place avec toutes leurs affaires dans le but d’attirer l’attention des autorités sur leur sort et dans l’espoir de trouver une solution d’hébergement en urgence.
Des familles albanaises, roms, soudanaises et autres origines avaient été expulsées plus tôt dans la matinée de leurs camps de fortune, sous le tunnel ferroviaire du parc Couriot, à Saint-Etienne.
Des agents de police s’étaient rendus sur place vers 8h, pour exiger leur évacuation.
Au total, trente personnes ont dû partir avec leurs affaires, avant de se diriger vers l’Hôtel de Ville de Saint-Etienne.
Ces familles se retrouvent pour l’instant sans solution de logement. L’association Agir Ensemble qui les accompagne, a contacté le service du 115 afin d’obtenir de l’aide, ainsi qu’un relogement d’urgence. Mais le service saturé n’a pu débloquer de places.
La plupart de ces familles sont sur le territoire français depuis près de 8 ans. Certains enfants sont même nés en France et scolarisés à Saint-Etienne.
Mais ce mardi soir certains dormiront dans leur campement initial. Car, selon l'association qui les accompagne, après avoir été évacuées par la police nationale le matin, six familles ont été invitées à regagner le Parc Couriot par la police municipale.
Les autres dormiront dans les rues stéphanoises.
En avril dernier, plusieurs familles avaient squatté la Bourse du Travail, avant d'être évacuées par les forces de l'ordre.