"Réfugiés chrétiens" : Le gouvernement condamne la position du maire de Roanne

Le ministre de l'Intérieur condamne la position du maire de Roanne, Yves Nicolin  (Les Républicains), selon laquelle seuls les réfugiés Chrétiens pourraient être accueillis dans sa ville. Bernard Cazeneuve condamne une distinction qu'il ne comprend pas et qui lui paraît "funeste". 

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Le député-maire de Roanne Yves Nicolin (Les Républicains) a expliqué que sa ville pourrait "accueillir peut-être une dizaine de familles mais à la condition qu'il soit bien question de réfugiés chrétiens qui sont persécutés parce que chrétiens en Syrie par Daech" (acronyme arabe du groupe jihadiste Etat islamique, l'EI). "Ce que je souhaite c'est qu'on puisse avoir l'absolue certitude que ce ne sont pas des terroristes déguisés", a-t-il dit.

Une prise de position condamnée par le ministre de l'Intérieur. "Cette distinction, je ne la comprends pas, je la condamne et elle me paraît funeste", a réagi Bernard Cazeneuve sur France 2. "Les chrétiens d'Orient doivent être accueillis mais il y a aussi des musulmans qui sont persécutés et il y a d'autres minorités qui le sont avec le même degré de barbarie", a-t-il ajouté.

Même s'il a regretté "l'interprétation qui en est faite par certains médias", M. Nicolin a maintenu ses propos, assurant mardi sur France Bleu Saint-Etienne : "ce n'est pas parce que nous sommes généreux que nous devons être aveugles et que nous devons le faire n'importe comment, sans prendre aucune précaution".

Ce genre de prises de position, très minoritaires, semblent également hasardeuses d'un point de vue juridique : "C'est absolument contraire à toutes les conventions internationales", a expliqué à l'AFP Serge Slama, maître de conférences en droit public à Paris Ouest-Nanterre. La Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés stipule que les Étals signataires en appliqueront les dispositions "sans discrimination quant à la race, la religion ou le pays d'origine", et ce principe "est aussi rappelé dans un certain nombre de directives européennes", ajoute-t-il.

A la Conférence des évêques de France (CEF), on prend ses distances avec de telles propositions: "Évidemment nous n'effectuons aucun tri, ça n'a pas lieu d'être et c'est contraire à l'esprit des religions", a assuré à l'AFP Vincent Neymon, secrétaire général adjoint de la Conférence.

Les propostions du groupe "Les républicains"
Francois Noël Buffet , sénateur maire d'Oullins (Les Républicains) est rapporteur au Sénat sur les textes relatifs au droit d'asile et au droit des étrangers. Il préconise notamment un contrôle de l'immigration régulière et la modification des conditions d'accès à la nationalité : "   Nous ne pourrons avoir une politique de générosité que si nous avons une politique ferme vis-à-vis de l’immigration clandestine, nous ne pourrons faire vivre le droit d’asile que s’il n’est pas détourné."

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