Deux mineurs de moins de 16 ans et un majeur ont été interpellés à Roanne dans l'affaire des cigarettes trafiquées. Tous ont été placés en garde à vue pour avoir fait fumer une substance 200 à 400 fois plus puissante que le cannabis à leurs victimes avant de dérober leur téléphone portable.
Trois individus dont deux mineurs de moins de 16 ans et un majeur ont été interpellés à 06h et 11h du matin à Roanne ce 07 août.
Ces arrestations ont eu lieu dix jours après le signalement à la police et aux pompiers d'un grave malaise dans un square de Roanne. Deux adolescents, dont l'un est alors inconscient, avaient accepté des cigarettes offertes par des inconnus.
Mais dès les premières bouffées, leur état avait subitement changé et les deux victimes avaient été transportées à l’hôpital.
Les jours suivants, quatre autres personnes se feront piéger de la même façon, et certaines se verront dérober leur téléphone portable.
Les trois suspects sont interrogés par les services de police pour déterminer leurs intentions exactes ( vols, revente de drogue …) et identifier le produit utilisé.
Du "tabac chimique" en provenance de Mayotte
Les analyses toxicologiques sont toujours en cours, mais lors des auditions, les personnes interpellées ont reconnu les faits et leurs déclarations confirment qu’il s’agirait d’une drogue en provenance de Mayotte.Il existe en effet une drogue de synthèse, un « tabac chimique » qui fait des ravages à Mayotte et à La Réunion. Surnommée, «la chim » ou "effet chamane", ces cannabinoïdes de synthèse très puissants provoquent des symptômes « brutaux et fulgurants » comme l’ont constaté nos confrères de Réunion la 1ère dans un témoignage édifiant.
En mai dernier, à Saint Pierre de la Réunion, un jeune homme est décédé après avoir fumé de ce « tabac chimique ». Lire l’article de nos confrères de réunion 1ère.
Des auditions déterminantes
A Roanne, le procureur de la République a confirmé que toutes les victimes ont été soignées et retrouvé un état de santé normal.La garde à vue des trois suspects devrait se prolonger et une information judiciaire doit être ouverte pour poursuivre l’enquête.