Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné, ce mardi 22 octobre 2024, onze personnes poursuivies pour avoir tiré à la kalachnikov en 2022, dans le quartier du Chemin bas d'Avignon, à Nîmes. Ils écopent de peines allant de deux ans de sursis à huit ans de prison ferme. Trois autres prévenus, mineurs au moment des faits, seront jugés en novembre.
Après trois jours de procès, le tribunal correctionnel de Nîmes a rendu son verdict ce mardi 22 octobre 2024 concernant les onze personnes majeures mises en examen pour des tirs à l'arme lourde survenus en 2022 dans le quartier du chemin bas d'Avignon, à Nîmes. Onze prévenus, et 11 condamnés à des peines allant de deux ans de prison avec sursis à huit ans de prison ferme.
Un important point de deal dans le quartier
Le 18 octobre 2022, vers 22h, la police est alertée pour des tirs de kalachnikov dans le quartier du chemin bas d'Avignon, connu pour abriter un important point de deal. Trois véhicules et un groupe d'individus cagoulés sont impliqués.
Après de longues investigations, onze personnes majeures ont été mises en examen, notamment pour dégradation ou complicité de dégradation par un moyen dangereux, et participation à une association de malfaiteurs. "Le gros regret qu'on avait dans le cadre de ce dossier, c'est ce qui a été plaidé notamment par beaucoup de mes confrères, c'est que les principaux instigateurs de ce dossier, manifestement, n'étaient pas là", souligne Maître Alexandre Zwertvaegher, avocat de l'un des prévenus.
Dix jours pour faire appel
Sur les bancs des prévenus, seulement des petites mains du trafic selon certains avocats de la défense. Mais le tribunal a bien identifié un commanditaire qui a écopé de huit ans de prison ferme ainsi qu'un fournisseur d'armes, un organisateur, un tireur et des complices, condamnés à des peines allant de six ans de prison ferme à deux ans de prison avec sursis.
Les avocats des prévenus, qui accueillent très différemment ce jugement, ont dix jours pour faire appel. "C'est une satisfaction dans la mesure où on a pu diminuer par rapport aux réquisitions de monsieur le procureur qui avait requis douze ans et on repart avec huit. Pour autant, mon client conteste et a toujours contesté avoir été le commanditaire des faits qui lui sont reprochés", détaille Alexandre Zwertvaegher.
Trois autres prévenus jugés
Pour Maître Hugo Ferri, également avocat de l'un des prévenus : "On est sur des peines sévères, pour certains très sévères et pour d'autres inadaptées à leur situation personnelle".
Ces condamnations ne marquent pas la fin de cette affaire. En novembre, trois nouveaux prévenus, mineurs au moment de faits et suspectés d'être en lien avec les tirs de kalachnikov, seront jugés devant le tribunal pour enfants.
Écrit avec Tristan Vyncke.