Fin juillet 2019, un homme interpellé en état d'ivresse, était placé en dégrisement au commissariat de Roanne. L'homme s'est suicidé dans la cellule. Deux fonctionnaires de police ont été mis en examen pour homicide involontaire.
Retour sur un drame survenu dans la Loire, à Roanne, le 31 juillet 2019. Un homme interpellé en état d’ivresse manifeste sur la voie publique avait été placé en cellule de dégrisement pour tapage nocturne. L'homme est un habitant de Roanne âgé de 29 ans.
Il s’était suicidé par pendaison dans la cellule du commissariat où il avait été placé. L'homme s'était donné la mort par asphyxie en confectionnant un noeud coulant avec son pantalon, avait alors indiqué le parquet de Roanne.
Un suicide qui serait survenu entre deux rondes. Une enquête avait été confiée à l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). Fin octobre 2019, le parquet de Roanne s'était dessaisi au profit de celui de celui de Villefranche-sur-Saône, dans le département voisin du Rhône. Le parquet Villefranche-sur-Saône avait alors ouvert une information judiciaire.
C'est le Progrès qui revient aujourd'hui sur cette affaire en révélant que deux mises en examen ont été prononcées dans ce dossier. Le quotidien régional cite le Procureur: " le gardien de la paix, chef de poste au moment du suicide, ainsi que l’adjoint de sécurité qui l’assistait, ont été présentés au juge d’instruction du tribunal judiciaire de Villefranche-sur-Saône le 14 février 2020 à l’issue de leurs auditions faites en garde à vue par l’IGPN."
Les deux fonctionnaires ont été mis en examen pour "homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence imposée par la loi ou le règlement (en l’espèce par défaut de surveillance d’une personne retenue en chambre de sûreté)".
Les deux hommes ont été laissés en liberté, est-il précisé.