20 ans de réclusion pour avoir tué sa co-détenue à Saint-Etienne à la prison La Talaudière

Mercredi 13 décembre, une femme de 33 ans a été condamnée à Saint-Etienne à 20 ans de réclusion pour avoir étranglé sa co-détenue dans la prison de La Talaudière en février 2020.

Durant trois jours, la cour d'assises de la Loire s'est penchée sur le premier assassinat commis dans le quartier femme du centre pénitentiaire de la région stéphanoise, La Talaudière, depuis son ouverture en 1968. Une femme de 33 ans a été condamnée à Saint-Etienne à 20 ans de réclusion pour avoir étranglé sa codétenue. 

Frappée à coups de poêle

C'est une petite femme frêle d'1,52 mètres et d'à peine 40 kg, qui a comparu durant trois jours devant les assises de la Loire, à Saint-Etienne. Caroline D. a été reconnue coupable du meurtre de sa co-détenue au terme de son procès. Le verdict a été rendu ce mercredi 13 décembre 2023 en moins de deux heures.  Évoquant une "dangerosité criminologique" de l'accusée dans ses réquisitions, l'avocat général André Merle avait réclamé une peine de 25 ans de réclusion criminelle à l'encontre cette femme âgée de 33 ans. C'est une condamnation plus légère qui a été prononcée devant les assises de la Loire.

Après trois jours d'audience, la trentenaire a été condamnée à une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Sa peine a été assortie d'une période de sûreté de dix ans et d'un suivi socio-judiciaire de huit ans. 

Rappel des faits

Les faits se sont déroulés le 24 février 2020 dans la prison de La Talaudière, près de Saint-Etienne. À l'issue d'une dispute, Caroline D. avait frappé sa co-détenue à l'aide d'une poêle avant d'entamer son cou avec une lame de rasoir préparée quelques heures auparavant. Elle avait ensuite découpé un morceau de drap pour l'étrangler. La victime était une femme de 58 ans.

Multiples versions

Si l'expertise psychiatrique a mis en évidence que l'accusée était atteinte au moment des faits d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré son discernement ou le contrôle de ses actes, les jurés ont toutefois écarté l'abolition du discernement liée à une "hallucination auditive" plaidée par la défense. Pourquoi un tel déchaînement de violences envers sa codétenue ? La Roannaise a affirmé avoir obéi à "une voix dans sa tête". Une explication qui n'a pas convaincu. 

L'accusation a d'ailleurs reproché à l'accusée les nombreuses variations pour expliquer son geste. Pas moins de trois versions : le souhait de rester seule en cellule, la volonté d'abréger les souffrances de la victime qui, selon elle, était triste et souffrait et enfin des voix qui l'auraient conduite à passer à l'acte.

Au moment du crime, l'accusée purgeait depuis mars 2019 une peine de cinq ans d'emprisonnement pour dégradations de biens par moyens dangereux. Elle avait notamment incendié des véhicules d'un parking du sous-sol du Palais de justice de Roanne.

Quant à la victime, elle avait été condamnée en 2019 à 20 ans de réclusion criminelle pour parricide.

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