Gaël Perdriau n'a "en aucun cas prévu de se mettre en retrait de ses fonctions", comme le demandent plusieurs élus locaux ou nationaux de son camp et des acteurs économiques locaux: et "rien ne justifierait sur le plan juridique qu'il démissionne" déclaré Me Christophe Ingrain, son avocat.
Le maire LR de Saint-Etienne et président de la métropole stéphanoise, Gaël Perdriau, éclaboussé par un scandale au chantage politique au sein de sa municipalité, exclut de se mettre en retrait ou de démissionner, a déclaré son avocat.
Il n'a "en aucun cas prévu de se mettre en retrait de ses fonctions", comme le demandent plusieurs élus locaux ou nationaux de son camp et des acteurs économiques locaux: et "rien ne justifierait sur le plan juridique qu'il démissionne", a déclaré Me Christophe Ingrain.
"Gaël Perdriau est au travail à la ville comme à la métropole sur l'ensemble des dossiers, au service des deux collectivités et des habitants, avec la même détermination", indique par ailleurs un communiqué de son cabinet.
"Il est ressorti libre de trois heures trente de garde-à-vue sans aucune mesure prise par la justice à son encontre", a souligné son avocat en qualifiant de "navrantes" les nombreuses réactions hostiles chez les Républicains et en critiquant la procédure d'exclusion lancée par LR.
L'élu de 50 ans a été placé en garde à vue mardi à Lyon dans le cadre d'investigations sur le tournage et l'usage d'une vidéo tournée en janvier 2015 dans laquelle on voit Gilles Artigues, son ex-premier adjoint et ex-député connu pour son engagement catholique, se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel à Paris. L'objectif était de neutraliser politiquement ce centriste. "Ni le maire ni moi-même ne sommes les commanditaires de cette vidéo", a affirmé mercredi son directeur de cabinet dans un entretien à la chaîne de télévision locale TL7 en se disant "serein par rapport à la suite des événements".
L'affaire a éclaté fin août quand le site d'information Mediapart a publié les confessions détaillées d'un ancien proche de l'équipe municipale sur un "barbouzage de moeurs" organisé selon lui à la demande du maire et de ses proches.
Le tournage de la vidéo compromettante a selon lui été rétribué via des prestations fictives facturées à deux associations culturelles locales subventionnées par la mairie. Le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire pour "atteinte à l'intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions" après une plainte de Gilles Artigues.
Les trois juges d'instruction en charge du dossier ont commencé à entendre tous les protagonistes de cette affaire, le plaignant, le dénonciateur, le maire, son directeur de cabinet, l'adjoint à l'éducation et quatre responsables des associations culturelles pour le volet financier de l'affaire.