Affaire de la sextape à Saint-Etienne : l'ex-directeur de cabinet de Gaël Perdriau libéré

Impliqué dans l'affaire du chantage à la sextape visant Gilles Artigues, élu à la mairie de Saint-Etienne, l'ancien chef de cabinet de Gaël Perdriau a été remis en liberté. Il était emprisonné depuis trois semaines pour défaut de paiement de sa caution dans le délai imparti.

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Pierre Gauttieri est sorti de prison. L'ancien chef de cabinet du maire de Saint-Etienne était incarcéré depuis le 19 juin à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas pour "non-respect de son contrôle judiciaire". À la suite de sa mise en examen dans une affaire de sextape, il a omis de payer sa caution dans les délais. 

"Il n'est pas démontré qu'il entendait se soustraire au cautionnement", a indiqué à l'AFP le parquet général auprès de la Cour d'appel de Lyon. Son contrôle judiciaire lui interdisant tout contact avec les autres protagonistes du chantage à la sextape, y compris le maire de Saint-Etienne, ex LR Gaël Perdriau, a lui été maintenu.

L'affaire

À la fin du mois d'aout 2022, Gilles Rossary-Lenglet révèle à Médiapart l'existence d'une vidéo intime tournée en janvier 2015, dans laquelle on peut clairement identifier Gilles Artigues, rival politique de Gaël Perdriau, se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel parisien. Une histoire de "barbouzage de mœurs" auquel Pierre Gauttieri aurait pris part à la demande du maire et de son entourage dans le but d'évincer l'élu centriste de la politique de la ville. 

Le maire et président de la métropole de Saint-Etienne, suspecté de chantage, ainsi qu'un de ses anciens adjoints municipaux, Samy Kéfi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet ont alors été mis en examen. 

"Il avait engagé des démarches concrètes" pour régler sa caution 

Impliqué dans ce chantage, Pierre Gauttieri a subi le même sanction le 6 avril dernier pour les chefs d'accusation de "chantage avec mise en exécution de la menace", "recel de bien obtenu à l'aide d'un détournement de fonds", "détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique", "utilisation, conservation ou divulgation d'un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l'intimité de la vie privée".

Il avait alors été placé sous contrôle judiciaire assorti d'une obligation de fournir une caution à hauteur de 80.000 euros, 30.000 euros à verser avant le 5 mai 2023 et 50.000 avant le 30 novembre. N'ayant pas payé le montant réclamé dans les délais, son contrôle judiciaire avait été révoqué avec incarcération immédiate le 19 juin dernier.  

Remis en liberté ce mardi 4 juillet, son avocat a fait valoir qu'il avait "engagé des démarches concrètes afin de mettre en vente deux biens immobiliers dont il est copropriétaire avec son épouse".

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