Ce mardi 11 octobre, à partir de 20h, le site d’informations Mediapart organise une soirée spéciale, à Saint-Étienne, sur le thème "Journalisme et démocratie locale".
Si cette affaire de chantage à la vidéo a choqué Mediapart veut jouer la carte de la transparence en répondant à toutes les interrogations. Comment les médias ont-ils traité l'affaire? Se sont-ils acharnés contre le maire de Saint-Etienne, comme l'affirme ce dernier ? Médiapart, le média qui a révélé le scandale, organise ce mardi soir à partir de 20h, une rencontre-débat au cinéma le Méliès.
Pourquoi cette soirée à Saint-Etienne ?
Edwy Plenel, Président et fondateur de Médiapart, sera présent à Saint-Etienne, avec le pôle enquête de la rédaction. Il explique la démarche. Cette soirée au Méliès se veut "un échange avec ceux et celles que nous servons : les citoyens et citoyennes qui ont le droit de savoir".
"Le journalisme d'intérêt public que nous défendons doit rendre des comptes, il n'est pas au-dessus du public".
Edwy PlenelPrésident et fondateur de Médiapart
Concernant l'affaire de la vidéo intime qui a éclaboussé la mairie de Saint-Etienne, Edwy Plenel précise "l es révélations d'Antton Rouget dans Médiapart ont ébranlé toute la métropole de Saint-Etienne et tous les citoyens et citoyennes. Il est normal de venir en débattre, de comprendre pourquoi il a fallu tant de temps pour révéler cette vérité énorme. C'est une affaire nationale et pas seulement locale ".
Est-ce-que Médiapart s'acharne sur certaines personnalités, particulièrement politiques et notamment sur le maire LR de Saint-Etienne, Gaël Perdriau ?
Le Président de Médiapart répond par la négative. "Quand Monsieur Perdriau a défendu des positions assez originales dans sa formation politique sur l'accueil des réfugiés, Mediapart lui avait donné la parole. Nous n'avons pas de cible, nous n'avons qu'une ligne ! Qu'est ce qui est d'intérêt public ?" rappelle Edwy Plenel. Et il accuse : "Faire chanter l'un de ses adjoints - par un chantage monstrueux, par un kompromat à la russe - sur sa vie intime pendant tant d'années, dans une logique un peu mafieuse comme les enregistrements que nous avons révélé le montrent, c'est une affaire d'intérêt public. On ne peut être élu, représenter la collectivité et avoir de telles pratiques !". Il rappelle que la presse a aussi un "devoir d'alerte", "au service de la démocratie".
Médiapart se substitue à la justice ? "Nous ne nous substituons pas à la justice. Parfois nous arrivons avant la justice, c'est pour cela qu'il faut une presse libre et un journalisme indépendant".