Dans un communiqué publié jeudi, trois adjoints et quatre conseillers municipaux stéphanois se détournent du maire de Saint-Etienne après la publication de nouveaux propos diffamatoires à l'encontre, cette fois, du président de Région Laurent Wauquiez.
Les derniers fidèles se comptent sur les doigts d'une main pour Gaël Perdriau... Depuis fin août et la divulgation, par le site Médiapart, d'un chantage à la vidéo intime dont le maire de Saint-Etienne pourrait être l'instigateur, ses soutiens le lâchent les uns après les autres.
Bien sûr, les élus de l'opposition n'avaient pas tardé à dénoncer les effets dévastateurs, sur l'image de la ville, des soupçons pesant sur son maire... La majorité, composite, s'était rapidement fissurée : le 17 septembre, neuf élus disaient regretter "le non-retrait" de l'édile. Mais il s'agissait d'élus UDI, proches de Giles Artigues, cible du chantage à la sextape.
"Nous faisons appel au sens des responsabilités de Gaël Perdriau"
Sept élus de la majorité stéphanoise
Cette fois, ce sont élus LR qui se désolidarisent franchement de Gaël Perdriau. Trois adjoints : Nicole Peycelon, Paul Corrieras et Claude Liogier, et quatre conseillers municipaux : Jacques Phrommala, Alain Schneider, Jacques Guarinos et Jean Jamet.
Ils signent ensemblent un communiqué dans lequel ils en appellent au sens des responsabilités du maire de Saint-Etienne et parlent de "propos abjects visant le Président de Région".
Ces dernières révélations - des accusations de pédocriminalité pointant Laurent Wauquiez et reconnues comme inventées par Gaël Perdriau - ont semble-t-il été la goutte qui a fait déborder le vase.
"Aujourd'hui, Gaël Perdrriau doit se poser la question de son maintien à la tête de Saint-Etienne et de la Métropole."
Sans prononcer le mot, les signataires de cette déclaration réclament à présent la démission du maire et président de Saint-Etienne Métropole. Ils estiment que l'élu ne bénéficie plus de la "crédibilité et la confiance (...) indispensable à un maire."
Gaël Perdriau garde encore de forts appuis au Conseil municipal de Saint-Etienne, mais sa majorité est plus que jamais divisée. Le maire n'a pas encore réagi à cette nouvelle interpellation. Depuis le 22 septembre, il s'est mis en retrait de toute représentation extérieure, mais reste bien assis sur son siège.