Braquage raté d'un fourgon dans la Loire, de 7 à 20 ans de prison requis contre les 8 accusés

Des peines de sept ans à vingt ans de prison ont été requises mercredi à Lyon contre huit hommes jugés aux Assises pour leur participation présumée à une spectaculaire tentative d'attaque de fourgon blindé en 2017, à Saint-Chamond (Loire). Le verdict est attendu vendredi en fin de journée.

"Bienvenue dans le monde de la criminalité organisée", a déclaré d'emblée l'avocat général Eric Mazaud dans son réquisitoire, fustigeant devant les jurés un univers où "par principe on ne parle pas, on ne balance pas".
   

Selon le magistrat, les négations systématiques des accusés, "même sur les éléments les plus confondants", seraient la marque du grand banditisme propre à cette affaire, qui est jugée depuis le 15 juin dernier.
Originaires de la région lyonnaise, de Saint-Etienne et du sud de la France, les huit accusés, dont quatre comparaissent libres, sont poursuivis à des degrés divers pour "tentative de vol avec arme, tentative de meurtre, détention d'armes et de substance explosive et association de malfaiteurs".

La Cour a ainsi examiné le rôle de chacun d'eux dont cinq sont accusés d'avoir participé directement à l'attaque, le matin du 25 septembre 2017 devant la caisse d'Epargne de Saint-Chamond, au nord-est de Saint-Etienne.

De 7 à 20 ans requis 

Les vingt ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers de la peine, ont été réclamés contre deux d'entre-eux, âgés de 57 ans et de 44 ans. Le premier, déjà condamné pour évasion et séquestration, est "dans le haut du panier du banditisme organisé" selon M. Mazaud, qui a rappelé la proximité de ce dernier avec l'ex-braqueur montpelliérain Pascal Payet. Le second est aussi en récidive légale après une peine de 14 ans d'emprisonnement pour braquage en 2008 dans l'Ain.

Des peines de 7 ans, 9 ans, 12 ans et 15 ans, cette dernière visant un membre de l'équipe, déjà connu de la justice et ayant fourni une voiture dans la tentative de braquage, ont été aussi requises. Une dernière a été laissée à l'appréciation de la Cour.

Le jour des faits

Le jour des faits, l'équipage d'un fourgon de la société de transport de fonds Loomis s'était fait bloquer le chemin par deux voitures. Les convoyeurs étaient parvenus à forcer le barrage sous les tirs des assaillants, qui ne feront aucun blessé.  

Cinq des huit accusés avaient été interpellés en février 2018 après un minutieux travail de téléphonie, de recoupement et de surveillance de la police judiciaire, qui avait remonté leur piste depuis un box suspect à Saint-Etienne contenant des armes, des munitions et des gilets pare-balles. Depuis le début, les accusés nient toute participation à la tentative de braquage, indiquant qu'ils avaient caché du matériel pour des tiers.

Trois autres complices présumés avaient été renvoyés pour association de malfaiteurs, dont un ancien braqueur du Var, qui avait participé à l'évasion en 2003 de Pascal Payet et qui est accusé d'avoir fourni de l'explosif à l'équipe. 

Le verdict est attendu vendredi en fin de journée.

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