Braquage raté du fourgon de Saint-Chamond : des accusés hétéroclites à la barre

A l'ouverture de leur procès, ce mercredi 15 juin, devant la cour d'assises de Lyon, les 8 accusés, aux profils divers, ont tous réfuté leur participation directe à la tentative d'attaque d'un fourgon blindé en 2017 à Saint-Chamond (Loire).

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Originaires de la région lyonnaise, de Saint-Etienne et du sud de la France, les 8 accusés sont poursuivis à des degrés divers pour "tentative de vol avec arme, tentative de meurtre, détention d'armes et de substance explosive et association de malfaiteurs".

Cinq d'entre eux encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Ils sont suspectés d'avoir bloqué et tiré à plusieurs reprises sur un fourgon blindé, qui contenait plus de 900 000 euros, devant la Caisse d'Epargne de Saint-Chamond (Loire).

Les enquêteurs retrouvent des armes et des voitures volées

Après l'attaque, les enquêteurs ont retrouvé explosif, armes et voitures volées, suspectant les préparatifs d'une nouvelle attaque imminente.

Trois des accusés reconnaissent avoir volé ou manipulé du matériel ou des voitures repérées dans des box, au cours des surveillances des enquêteurs, mais en niant leur présence sur les lieux du braquage.

"Je reconnais le vol des voitures, pour l'attaque je n'y suis pas du tout", a déclaré Adel Gueroudj. A 32 ans, l'homme affiche peu d'emplois dans son existence, et plusieurs condamnations à son casier judiciaire, dont 4 ans de prison pour l'attaque d'une bijouterie en 2012 à Saint-Etienne.

De lourds casiers judiciaires

Comme le veut le déroulement des débats, le président Eric Chalbost a commencé à étudier la biographie des huit hommes jugés, âgés de 26 à 64 ans. Quatre protagonistes restent placés en détention, accusant un lourd passé judiciaire.

Avec plus de 20 ans de détention cumulée, Rachid Messous, 57 ans, crâne luisant et lunettes dorées, affiche un parcours pénal fourni, condamné dans le passé pour évasion et séquestration.

Abdlekarim Nemmiche, 44 ans, quant à lui a été interpellé en février 2018 pour cette affaire, deux ans à peine après sa dernière libération conditionnelle, après une peine de 14 ans de réclusion, pour vol à main armée dans une banque.

D'autres accusés empruntent des trajectoires plus favorables, comme Ezze-Eddine Ben Nasser, 26 ans, champion de boxe anglaise, qui préparer activement les JO 2024.

Epaules carrées, raie sur le côté, l'homme au profil athlétique est accroché dans le dossier par la téléphonie, ce que conteste vigoureusement Hugues Vigier, son avocat.

En périphérie du dossier, Michel Valéro, 64 ans, entend bien démontrer qu'il a pris ses distances avec le banditisme sudiste qui avait fait sa réputation. Défendu par le pénaliste marseillais Frédéric Monneret, l'homme réfute catégoriquement avoir fourni de l'explosif à l'équipe stéphanoise.

Il s'est discrètement reconverti dans le conseil aux collectivités, sans avoir refait parler de lui depuis sa participation à l'évasion de Pascal Payet de la prison de Luynes, en 2004. Verdict attendu vendredi 24 juin.

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