Le Rhône, la Drôme, l'Ardèche et la Haute-Loire, en vigilance rouge à la canicule depuis la mi-journée, seront rejoints mercredi par 15 autres départements, dont l'Ain, la Loire et l'lsère. Le pic de chaleur se fait attendre : d'abord annoncé pour mercredi, il a été repoussé à la fin de semaine selon les prévisions de Météo France. La durée de l'épisode caniculaire justifie ainsi l'extension des mesures de prévention.
La France connaît actuellement une vague de chaleur tardive pour la saison avec des températures pouvant localement dépasser 42°C - le thermomètre a atteint 43°C à Puy-Saint-Martin (Drôme). Lundi a été la journée la plus chaude jamais enregistrée en France après un 15 août, avec des températures peinant à baisser la nuit.
Une canicule qui n'épargne pas la région Auvergne-Rhône-Alpes : 7 de ses 12 départements sont désormais concernés par la vigilance rouge. Une alerte dont Météo-France ne prévoit pas la lévée avant vendredi. "Ces températures vont se poursuivre sur une grande moitié sud demain mercredi et jeudi encore", explique Frédéric Nathan, prévisionniste. Et si un mouvement de baisse s'amorcera vendredi, les valeurs resteront encore "très élevées autour de la vallée du Rhône", précise-t-il. "Il faudra vraiment attendre le week-end pour avoir des températures qui soient beaucoup plus respirables sur ces régions".
Des épisodes appelés à se multiplier
Si le degré d'influence du changement climatique sur cette vague de chaleur particulière doit encore être confirmé par les scientifiques avec une étude dite "d'attribution", ceux-ci ne sont pas surpris par sa survenue compte-tenu du réchauffement mondial. "On retrouve des caractéristiques clés des évènements qu'on s'attend à avoir au vu des modèles climatiques (...) : des vagues qui vont survenir plus tard dans la saison estivale et avec une intensité plus marquée que par le passé", a ainsi rappelé Lauriane Batté, climatologue chez Météo-France.