CASINO. "Crainte d'une vente à la découpe" : une centaine de salariés mobilisés devant le siège du groupe

Plusieurs syndicats ont appelé à un rassemblement, ce jeudi 22 juin, devant le siège de Casino à Saint-Etienne, pour alerter sur les conséquences des difficultés actuelles du groupe.

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Des salariés de Casino de toute la France se sont rassemblés ce jeudi 22 juin à Saint-Etienne (Loire), pour manifester leur inquiétude, alors que l'avenir du groupe est incertain. À 9h, ils étaient une centaine et les rangs continuaient de gonfler.

Appel à l'aide

Plusieurs syndicats (UNSA, CGT, CFDT) ont lancé cet appel auprès des 2000 salariés du siège, notamment "pour alerter les pouvoirs publics et politiques sur la pérennité de [leurs] emplois". Thomas Meyer, délégué syndical du groupe UNSA Casino, précise : "nous espérons que le gouvernement prendra le sujet à bras-le-corps pour peser sur les décisions des futurs investisseurs."

Selon lui, il s'agit aussi "d'envoyer un message symbolique à tous nos collègues", alors que des cessions de magasins sont prévues. Les salariés sont particulièrement inquiets, alors que la question de la pérennité de l'enseigne est posée. Ils craignent "une vente à la découpe" du groupe, qui a déjà acté la cession d'une partie de ces magasins au concurrent Intermarché.

Un avenir incertain

Le distributeur d'origine stéphanoise, qui emploie 200 000 personnes dans le monde, dont environ un quart en France, est engagé dans une procédure de conciliation pour réduire sa dette, alors qu'il fait face à de grandes difficultés financières. La société doit trouver un accord avec ses créanciers pour réduire sa dette, et trouver de nouveaux financements. 

De nombreux acteurs sont sur les rangs pour reprendre le groupe, notamment le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, actuel actionnaire minoritaire du groupe. Leurs offres ne donnent pas d'informations, à ce stade, sur l'avenir des magasins et des salariés du groupe. Les enseignes Monoprix, Franprix, C-Discount ou encore Pao de Acucar au Brésil, sont, jusqu'ici, propriété de Casino.

Quelques heures avant la mobilisation devant son siège à Saint-Etienne, le groupe Casino a annoncé avoir vendu sa participation de 11,7% dans l'enseigne brésilienne Assai. Cette vente lui permet de renflouer ses caisses de 147 millions d'euros.  

La direction au soutien 

De son côté, la direction de la communication des enseignes Casino nous affirme que la direction s'organise pour échanger très régulièrement avec les représentants syndicaux, mais aussi auprès de tous ses collaborateurs, via des réunions ouvertes à tous et des webinaires en ligne. Elle se félicite, par ailleurs, que "les échanges se poursuivent dans un climat serein". 

"Toutes les questions sont légitimes et nous tâchons d'y répondre en toute transparence" nous fait-on savoir. "Casino est historiquement attaché à garder un contact fort avec ses collaborateurs". 

La direction de la communication des enseignes Casino nous assure que la direction poursuit deux objectifs "premièrement relancer l'activité commerciale dans ses magasins, notamment via une politique de baisse des prix", mais également "de préserver l'intégralité des emplois de ses salariés", notamment ceux dont les magasins vont être cédés à Intermarché. "L'intégralité des contrats seront transmis", nous affirme-t-on. 

Concernant la possibilité que d'autres magasins puissent être cédés à d'autres repreneurs, on nous affirme que ce n'est pas à l'ordre du jour. 

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