Ce lundi 8 janvier 2024, Casino annonce que la Commission européenne a accordé la reprise du groupe par le consortium mené par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Les questions de concurrence ont été respectées selon Bruxelles.
Dans un communiqué paru le lundi 8 janvier 2024, le groupe stéphanois Casino annonce que la Commission européenne valide la reprise du distributeur par un consortium mené par Daniel Kretinsky. Le milliardaire tchèque sera accompagné, entre autres, du Français Marc Ladreit de Lacharrière.
La décision a été rendue par Bruxelles trois jours plus tôt, le 5 janvier. Elle autorise "au titre du contrôle des concentrations, la prise de contrôle du groupe dans le cadre de la restructuration financière par le consortium", mené par Daniel Kretisnky donc, ainsi que Marc Ladreit de Lacharrière et du fonds britannique Attestor.
Étranglé par une dette de plus de 6 milliards d'euros, le groupe Casino précise que sa restructuration financière reste soumise à différentes validations comme l'octroi d'une dérogation à l'obligation pour le consortium de déposer un projet d'offre publique visant les actions de Casino. Une dérogation délivrée par l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Le ministère de l'Économie doit également autoriser la restructuration financière du groupe par des capitaux étrangers et la Commission européenne doit encore donner son aval sur les questions de subventions étrangères.
Prochaine étape le 11 janvier
En juillet 2023, un accord de principe avait été trouvé concernant l'offre de Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière pour permettre de renforcer les fonds propres du groupe et de restructurer son endettement financier. Le consortium devrait prendre le contrôle de Casino courant mars 2024.
D'ici-là, le 11 janvier, les créanciers seront amenés à voter "les projets de plan de sauvegarde accélérée". Ils devront notamment se prononcer sur le projet d'augmentation de capital par les candidats à la reprise. Ce plan prévoit aussi un fort écrasement de la dette, autour de cinq milliards d'euros.
Des syndicats toujours inquiets
En parallèle, le distributeur stéphanois est entré en décembre "en négociations exclusives" avec Intermarché et Auchan pour céder "la quasi-totalité" de son parc de magasins de grande taille. Réunis le 4 janvier, les syndicats représentatifs des salariés ont montré leur inquiétude autour du partage des magasins.