Un accord de principe a été trouvé avec les créanciers concernant l'offre de reprise de Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière. Une étape clé dans la sauvegarde du distributeur français Casino d’origine stéphanoise lourdement endetté.

Fin du suspense concernant l’avenir du distributeur français Casino. Un accord de principe avec les créanciers a été trouvé sur l'offre de reprise de Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière en vue du renforcement des fonds propres du groupe et de la restructuration de son endettement financier.

Que prévoit cet accord ? 

L'accord de principe annoncé ce vendredi 28 juilletprévoit la signature courant septembre d'un "accord contraignant" dans lequel les signataires s'engagent "à soutenir et réaliser toute démarche ou action raisonnablement nécessaire" pour la réalisation de la restructuration. 

Par la suite, cet accord prévoit “l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée au mois d’octobre 2023 et la réalisation effective de toutes les opérations de restructuration au cours du premier trimestre 2024”, relate le groupe qui compte 50 000 salariés en France dans un communiqué.

Les candidats à la reprise du distributeur Casino, les milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière adossés au fonds britannique Attestor, se sont dit vendredi "heureux que leur projet industriel de sauvetage à long terme du groupe" ait "rassemblé le soutien des créanciers clés et des partenaires bancaires", dans un communiqué commun.

Objectif : réduire de 5 milliards d’euros la dette 

Casino, étranglé par une dette nette de 6,4 milliards d'euros à fin 2022, s'était fixé la date de jeudi pour trouver un accord de principe avec ses créanciers.

L'offre du Tchèque Daniel Kretinsky et de ses alliés prévoit notamment l'apport de 1,2 milliard d'euros d'argent frais ainsi que la réduction de près de 5 milliards d'euros de dette du groupe.

Il est prévu aussi de céder les activités de Casino en Amérique latine - notamment au Brésil - pour lesquelles travaillent les trois quarts des salariés du groupe d’après l’AFP.

Incertitudes pour les salariés et nouveau directeur 

La situation du distributeur est lourde d'incertitudes pour ses salariés. Les candidats à la reprise du groupe ont indiqué dans leur communiqué vendredi que "l'objectif est de maintenir le siège social de la société Casino à Saint-Etienne ainsi que ses effectifs pour porter les défis de croissance de l'entreprise", que "les magasins ainsi que leurs entrepôts doivent voir leurs équipes renforcées avec l'objectif de préserver l'emploi sur l'ensemble du périmètre des magasins".

Ils ont en outre précisé que ces projets "seront mis en œuvre, dès la réalisation de l'opération, sous l'autorité d'un nouveau directeur général", Philippe Palazzi, ancien cadre du distributeur allemand Metro dont Daniel Kretinsky est un important actionnaire, également passé par le géant de l'agroalimentaire Lactalis.

La situation de Casino "augure de nouvelles transformations dont les salariés pourraient être une nouvelle fois la variable d'ajustement", avait alerté précédemment la CFDT Services, tandis que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait déclaré le 11 juillet que l'Etat serait vigilant sur "l'avenir des 50 000 salariés du groupe" en France et sur le maintien du siège historique du groupe à Saint-Etienne.

Depuis l’annonce de cet accord de principe, l’action du groupe Casino a chuté de près de 20% à la Bourse de Paris.

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