Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, est actuellement entendu par la police judiciaire de Lyon, dans l'affaire du chantage à la vidéo intime visant son ancien premier adjoint.
Une deuxième garde à vue pour le maire de Saint-Etienne. Gaël Perdriau a été convoqué ce mardi 4 avril 2023, dans le cadre de l'affaire du chantage à la vidéo intime visant son premier adjoint, Gilles Artigues. "Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, est convoqué cet après-midi pour être placé en garde à vue", indiquent nos confrères de franceinfo selon des sources concordantes.
"C'est une procédure normale qui suit son cours" selon le chargé de communication du maire. Trois autres protagonistes vont également être entendus : l'ancien directeur de cabinet, l'ancien adjoint au maire en charge de l'éducation et l'homme qui a révélé l'affaire à Médiapart.
Une vidéo à caractère sexuel
Le chantage à la vidéo est révélé par Médiapart en août 2022. En septembre, le parquet de Lyon ouvrait une information judiciaire pour atteinte à l'intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par personne chargée d'une fonction publique, et abus de confiance.
Le maire de Saint-Etienne et président de la Métropole, a été élu en 2014 et réélu en 2020. Il se trouve, depuis ces révélations, au cœur d'une enquête judiciaire sur le tournage et l'usage d'une vidéo à caractère sexuel dans laquelle on peut voir son ex-premier adjoint centriste et rival politique Gilles Artigues se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel, fin 2014.
Deuxième garde à vue
Le 13 septembre 2022, quatre personnes, dont le maire de Saint-Etienne, avaient déjà été placées en garde-à-vue, puis remises en liberté, sans mise en examen.
Cette nouvelle garde à vue intervient donc presque 7 mois après la première. Selon nos journalistes présents devant l'hôtel de police de Lyon, les enquêteurs pourraient s'appuyer désormais sur les analyses des différents appareils (ordinateurs, téléphones,..) saisis lors des perquisitions menées dans le cadre de cette affaire.
Gaël Perdriau a toujours défendu "la présomption d'innocence" et a entamé des poursuites pour dénonciation calomnieuse.
(Avec A.F.P.)
