Depuis le confinement, les sociétés de transport doivent déinfecter régulièrement leurs véhicules. Reportage au dépôt de bus de Saint-Etienne (Loire).
Combinaisons, gants, masques, visières, lunettes: depuis trois semaines, huit personnes surprotégées arpentent le dépôt des bus de la Stas, le service de transport de l'agglomération de Saint-Etienne (Loire) pour désinfecter les véhicules en circulation sur le réseau.
Chaque jour, un peu plus de 70 bus et tramways sont ainsi nettoyés. "Nous avons beaucoup moins de véhicules qui sortent, ce qui a rendu plus facile la mise en place de ce procédé", commente Florian Favard, le responsable qualité-sécurité-environnement de l'entreprise.
Deux sociétés de nettoyage, présentes sept jours sur sept, ont été missionnées pour assurer la désinfection, devenue une obligation légale depuis le début du confinement.
Les véhicules sont nettoyés à l'aide de lingettes une fois par jour sur les surfaces contact comme les vitres, les barres de maintien ou le poste de conduite, tandis qu'une solution virucide fabriquée à partir de trois désinfectants est diffusée dans l'habitacle à l'aide d'un pulvérisateur deux fois dans la journée.
Côté conducteur, les contacts sont limités au maximum. Les passagers n'entrent plus que par l'arrière du bus, séparée de l'avant du véhicule par un ruban de signalisation.
La vitre de protection du conducteur, habituellement utilisée dans les zones sensibles, est maintenue en permanence.
Désormais, "les titres de transport ne peuvent plus être achetés à bord ni dans les agences, seuls les distributeurs automatiques restent en fonction", précise le directeur de la communication du réseau stéphanois, Eric Laisne.
"Nous n'avons pas attendu le décret du gouvernement pour prendre dès début mars de nombreuses mesures dans l'ensemble de réseaux de transports de Transdev en France", explique Edouard Hénaut, directeur général France du groupe qui a vu la fréquentation de ses réseaux diminuer de près de 90% suite au confinement.
Sur les 685 salariés de Saint-Etienne, 171 travaillent, dont 95 conducteurs.