Difficile en ces temps de confinement de trouver de la farine dans les rayons des supermarchés et des alimentations, ces dernières semaines. A La Gimond, dans la Loire, la minoterie Cizeron est, depuis, très sollicitée par les distributeurs et les particuliers
A peine le temps de répondre au téléphone, tellement il est débordé.
Pascal Poncet, ouvrier minotier à la Minoterie André Cizeron, prend tout de même quelques instants pour nous parler.
Il nous raconte être fortement sollicité depuis le début du confinement, il y a 3 semaines déjà.
Des commandes venant des distributeurs, mais aussi des particuliers.
Habituellement, nous recevons près de 25 clients à la vente directe. Aujourd'hui c'est quasiment 50 ou plus. Il est très compliqué de fournir tout le monde en ce moment. On est débordé.
Produire, fournir et rationner
La demande est telle, que la production du moulin a doublé ces dernières semaines. 4 grandes et moyennes surfaces de la plaine du Forez ont contacté la minoterie, des biocops aussi, des alimentations générales, et surtout des particuliers qui représentent près de 60% de la vente directe.
Les grandes surfaces auraient visiblement du mal à se réapprovisionner auprès de leur centrale, ce qui expliquerait l'absence de références dans les rayons.Il y a trop de personnes ! J'ai dû limiter les quantités distribuées : c'est désormais 1 sac par personne. Avant c'était 5, 6... mais il faut rationner pour satisfaire tout le monde.
La minoterie a également restreint sa production. Pas en quantité, mais en choix de produits : les farines spéciales ne sont temporairement plus proposées. Seules les farines de types t65 et t80 sont disponibles.
Pascal Poncet en est certain, la minoterie risque de tourner à plein régime jusqu'à la fin du confinement. Sauf si les magasins parviennent à remplir à nouveau leurs rayons.Ce sont les types de farines les plus demandés. Les gens sont chez eux, ils limitent leur passage en boulangerie, alors ils cuisinent. C'est agréable et ça les change.