À 10 ans, Jules se prépare à fouler la pelouse du Stade de France. Ce joueur d'Andrézieux-Bouthéon dans la Loire a été sélectionné parmi 4 000 enfants pour donner la main à l'un des deux capitaines, lors de la finale de la Coupe du monde de rugby, le 28 octobre prochain.
Dans sa liste de vœux 2023 accrochée au pied de son lit, Jules Fraissenon ne l'avait pas écrit, mais un de ses rêves s'est bel et bien réalisé. Le 28 octobre prochain, au Stade de France, il aura la chance de tenir la main de l'un des capitaines pour la finale. "Je vais peut-être donner la main à Antoine Dupont, c'est mon plus grand rêve".
"Ça n'arrive qu'une fois dans une vie"
Avec le retour sur le terrain d'Antoine Dupont, le capitaine de l'équipe de France, le rêve se rapproche. Encore faut-il que l'équipe de France batte les Spingboks lors du quart de finale ce dimanche 15 octobre.
Si le petit garçon de 10 ans ne sait pas encore qui il va accompagner sur le terrain, c'est déjà un rêve éveillé. Fan de l'ovalie, il a dans son armoire, plusieurs maillots de rugby. L'un est tout particulièrement précieux. "C'est le maillot de la France, c'est mon pays, donc je les encourage", explique-t-il en le sortant pour le montrer.
Alors, comment se sent-il à l'approche du 28 octobre ? "Ça va faire un peu bizarre, reconnait-il, ça n'arrive qu'une fois dans une vie." Jules a déjà commencé à s'imaginer cette journée spéciale : "Il y aura sans doute de la fumée, je n'ai jamais vu autant de monde et je ne suis jamais rentré sur un stade."
Sélectionné parmi 4 000 candidatures
S'il n'est jamais entré dans un grand stade, Jules connaît très bien le terrain. Chaque mercredi, il rejoint ses copains pour l'entraînement au club d’Andrézieux-Bouthéon. Hargneux, impliqué, collectif et bon esprit... Un ballon entre les mains, il se donne à fond.
Son père Arthur n'en revient toujours pas. "J'ai rempli ça tout bêtement en me disant 'Je ne sais pas où ça vous nous mener, mais ils ne demandent pas d'argent'. Trois-quatre mois après, ils m'ont rappelé et m'ont dit : 'Votre fils a été sélectionné'." Jules est arrivé 2ᵉ sur... 4 000 candidatures !
"Il va falloir que je trouve un autre plus grand rêve"
À Saint-Denis, il ne pourra emmener que son papa, mais sa famille, ses amis, son club, ne manqueront pas cet évènement. "Je serai derrière mon écran et je serai très fière de reconnaître l'un de nos joueurs, assure Mathys Verrière, son coach. C'est un des enfants les plus passionnés, il en demande beaucoup, il a un sacré caractère, je suis très content que ce soit lui. Je pense qu'il aura une petite pensée pour son club et ses copains."
"Il va falloir que je trouve un autre plus grand rêve", prévient Jules. Pourquoi pas devenir joueur professionnel ? "Oui et jouer à Toulouse, mon club préféré", sourit le petit garçon avant de repartir s'entraîner.