Elle n'avait pas été changée depuis l'ancienne compétition majeure de l'Euro de football en 2016. La pelouse du stade Geoffroy Guichard à Saint-Etienne s'est refait une petite beauté durant l'été. Le terrain est fin prêt pour l'accueil de quatre matchs de la Coupe du monde de rugby.
À partir de ce samedi 9 septembre, le stade de Geoffroy Guichard à Saint-Etienne va accueillir plusieurs matchs de la Coupe du monde de rugby, en plus des habituelles rencontres de football. Les équipes de jardiniers ont dû changer leurs habitudes pour garantir la pelouse idéale aux professionnels du ballon, qu'il soit rond ou ovale.
Des exigences pointues
La pelouse du stade est naturelle. Elle est bichonnée, tondue, arrosée, surveillée de très près. Beaucoup de tâches se font à la main. Un manquement et les maladies se répandent très vite. Un travail quotidien récompensé puisqu'elle a été classée parmi les plus belles pelouses dans les grands stades de France.
Depuis quelques semaines, les jardiniers s’affairent à sa préparation en vue de la Coupe du monde de rugby. Le cahier des charges pour le rugby est différent de celui du football. Celui de la Rugby World Cup est encore plus strict. "Les hauteurs de tontes sont à 30 mm. Le sens de tonte change et bien sûr le traçage des lignes blanches changent" explique Maxime Bazin, responsable des jardiniers du stade.
"La pelouse doit être uniforme, d'une couleur sympathique à l'œil et pour la télévision" précise Marc Gallet, chargé de mission technique à Saint-Etienne Métropole. "Le rugby est un jeu plus diffus que le football. Il y a les zones de mêlées qui sont relativement conséquentes avec des déformations et des dégradations importantes. La pelouse doit être très enracinée et résistante au piétinement sur plusieurs compétitions d'affilée."
Le revêtement autour de l'aire de jeu doit être synthétique et classé R22. Ce qui a occasionné de grands travaux, d'autant que cette dernière a dû être agrandie de 1,5 m.
Une gestion ultra-précise
Les jardiniers sont aidés par une petite station météo implantée au cœur du stade. Celle-ci mesure l'hygrométrie du sol pour des ajustements plus précis. Deux sondes évaluent l'ensoleillement. Des études comparatives permettent de gérer l'entretien de la pelouse avec beaucoup de finesse et d'efficacité.
Situé à 489 mètres d'altitude, le stade connaît des étés chauds et des hivers plutôt froids. Des conditions complexes qui exigent des graminées résistantes au chaud, au froid et au piétinement. L'architecture du stade, plus fermée qu'auparavant, limite la ventilation, ce qui est aussi un handicap supplémentaire, compensé un peu par l'ouverture sur les angles.
Alternance avec le football
Durant la compétition, les jardiniers seront épaulés par ceux de la ville de Saint-Etienne pour assurer l’alternance entre rugby et football sur la même période, et la remise en état du terrain après chaque match. À ce plan de charge, s'ajoutent les entraînements d'avant-match.
Une situation déjà rencontrée en 2007. Geoffroy Guichard est le plus ancien des stades qui accueillent cette Coupe du monde de rugby. Il a une capacité de 42 000 places.
Quatre matchs de la RWC 2023 sont programmés au stade Geoffroy-Guichard.
Samedi 9 septembre : Italie - Namibie
Dimanche 17 septembre : Australie - Fidji
Vendredi 22 septembre : Argentine - Samoa
Dimanche 1er octobre : Australie - Portugal
