Des rixes ont éclaté à Saint-Étienne et à Charleville-Mézières samedi 4 mars lors de projections du film Creed 3. Des violences qui ont entraîné l'arrêt des séances et l'évacuation des salles, a-t-on appris auprès de la police et de l'exploitant du cinéma pour l'une et du parquet pour l'autre.
Depuis la sortie mercredi 28 février du film américain Creed 3, qui se déroule dans le milieu de la boxe, plusieurs médias ont rapporté l'intervention de la police dans des cinémas de l'Hexagone pour mettre fin à des accrochages entre jeunes. Des incidents se sont produits à Saint-Etienne, Charleville-Mézières mais aussi Thionville ou Ivry-sur-Seine. Des vidéos de ces violences ont notamment circulé sur les réseaux sociaux. Ce long métrage est le neuvième film de la franchise Rocky.
Après "Fast & Furious 9", "Creed 3"
A Saint-Étienne, samedi après-midi, "parmi les plus de 300 personnes présentes dans la salle, la police en a interpellées une vingtaine, relevant leurs identités avant de les remettre en liberté", a précisé un responsable du multiplexe Megarama. "Nous n'étions pas en capacité de ramener le calme. L'intervention de la police a été nécessaire pour mettre fin aux bagarres avec des jets de bouteilles, dont une a atteint la tête d'un de nos agents de sécurité", a-t-il ajouté.
En juillet 2021, la salle stéphanoise avait connu un précédent similaire avec le film américain "Fast & Furious 9". Un opérateur-projectionniste avait été "grièvement" blessé à la tête en tentant de ramener le calme, selon la même source. A ce jour, "il n'a toujours pas repris le travail".
Jouer des poings
A Charleville-Mézières, samedi soir, une autre rixe a éclaté dans le cinéma Métropolis, conduisant à l'intervention de la police, à l'évacuation de la salle et à l'interruption de la projection qui n'avait pas débuté. Les policiers ont dispersé des personnes ayant quitté les lieux qui s'étaient rassemblées devant le cinéma pour en découdre. Les deux personnes suspectées d'être à l'origine de la rixe, "un homme de 20 ans et un mineur" ont été placées en garde à vue pour "violence en réunion", a indiqué Magali Josse, la procureure de Charleville-Mézières.
Des scènes similaires de bagarres ont été constatées, notamment dans des salles de cinéma de la région parisienne, depuis la sortie du film, comme le rapporte Le Figaro.
Agression à Ferney-Voltaire
Le 1er mars, jour de la sortie de Creed 3, des incidents se sont également produits dans un cinéma de Ferney-Voltaire, dans l'Ain. "Les incivilités se sont transformées en violences verbales", indique l'équipe du cinéma Voltaire dans un communiqué.
Une violence qui est montée d'un cran, quelques jours plus tard, le samedi 4 mars et qui s'est notamment traduite par l'agression du directeur de l'établissement et un caillassage du personnel. "Le directeur du cinéma s'est fait agresser physiquement et verbalement, et toute l'équipe du cinéma a subi des jets de projectiles, dont des cailloux", indique le texte. "Les conséquences auraient pu être dramatiques". La décision a donc été prise de déprogrammer le film Creed 3. Une plainte a également été déposée à la gendarmerie nationale, a indiqué l'équipe du cinéma Le Voltaire. En prévision de la sortie du film Scream VI ce mercredi 7 mars, l'équipe dernier prévient qu'elle sera "intraitable" avec "les fauteurs de troubles".
Avec AFP