L'Aéroport de Saint-Etienne Loire, communément appelé aéroport d'Andrézieux Bouthéon, accueillait les derniers vols assurés par Ryanair ce samedi. En déficit chronique, il doit se trouver un autre avenir.
L'aéroport d'Andrézieux Bouthéon, dans la Loire, a décidé de mettre fin aux vols commerciaux. Il a accueilli le dernier vol Saint-Etienne-Porto ce vendredi, et le dernier Fès-Saint-Etienne ce samedi 28 octobre. C'étaient les deux dernières liaisons assurées par la compagnie Ryanair sur ce site. L'aéroport, écrasé notamment par la concurrence de celui de Lyon Saint-Exupéry, n'était pas rentable et accusait un déficit chronique.
Il fallait payer pour que les avions se posent
Les contrats des compagnies low cost Ryanair et Pegasus ne permettaient pas de couvrir les frais de fonctionnement, d'autant que les collectivités publiques devaient verser des subventions aux compagnies privées, pour qu'elles acceptent de se poser sur l'aéroport stéphanois. Le déficit dépassait largement le million d'euros chaque année, un rythme insoutenable pour les pouvoirs publics, alors que les retombées économiques n'étaient pas au rendez-vous. En 2016, le syndicat mixte avait payé 750 000 € à Ryanair et 200 000 € à Pégasus, pour les attirer sur ses installations.
Un nouveau modèle économique à trouver
Les élus du syndicat mixte ont donc décidé, ce vendredi, de mettre un terme aux contrats passés avec les compagnies aériennes commerciales. Reste à trouver une nouvelle vocation pour cet aéroport, qui reste "indispensable au développement de la Loire", selon Gaël Perdriau, le président de Saint-Etienne Métropole.
Pour l'heure, le site accueille toujours les vols privés. La liaison commerciale vers Istambul, assurée par la compagnie Pegasus, devrait se poursuivre encore quelques mois avant de fermer à son tour. Le syndicat mixte doit se réunir le 8 novembre prochain, pour trouver un nouveau modèle économique au site.
Reportage de Fatima Bouyablane et Lucie Denechaud