Encore un serval saisi chez un particulier, le trafic de ces animaux s'intensifie

L'association "Tonga terre d'accueil" a annoncé avoir recueilli un nouveau pensionnaire. Un serval, le 28ᵉ en quelques mois. L'animal, qui ressemble à un gros chat, était détenu illégalement par un particulier. Le trafic de ces félins ne cesse d'augmenter.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

On le voit méfiant, en position défensive. Il est encore apeuré. Un vétérinaire va procéder à des examens complémentaires. "Il lui faudra un peu de temps pour s'habituer à sa nouvelle maison". Mais il est sain et sauf. Ce serval a été récupéré chez un particulier, dans le nord de la France, par l'association Tonga terre d'accueil, à Saint-Martin la Plaine dans la Loire. Après une quarantaine en observation, il rejoindra un autre parc.

Dans son post sur Facebook, l'association relance son appel "stop au trafic des servals".

Un animal sauvage

Le serval est un animal sauvage, ce félin vit principalement dans les savanes humides d'Afrique. Il a de longues pattes et une tête élancée. Ses oreilles sont à la fois longues et larges. Sa fourrure est tachetée, un peu comme les guépards. Particulièrement amical, il est facile à domestiquer. Mais il reste un animal sauvage qui, une fois adulte, peut devenir agressif.

Des vidéos incitatives

L'animal récupéré pendant les fêtes par l'association est le 28ᵉ en deux ans. L'association s'inquiète de ce phénomène, souvent provoqué par des vidéos de personnalités se filmant avec leur serval dans les bras. Tonga terre d'accueil, invite les internautes à signaler ces vidéos et explique : "quiconque s'expose avec un serval sur les réseaux sociaux peut être appréhendé". L'association dénonce l'effet "convivial" de ces images : "à travers leurs vidéos avec des animaux sauvages, les stars et les influenceurs incitent, volontairement ou non, des particuliers à détenir ces mêmes animaux".

Et de rappeler que" la détention d'un serval est interdite en France, au même titre que la possession d'un tigre ou d'un lion".

Un effet d'aubaine

Pour contourner la législation, depuis les années 1990, les trafiquants procèdent à des croisements entre le chat domestique et le serval, créant ainsi une nouvelle espèce : le savannah. L'association dénonce cette hybridation contre-nature. "Les trafiquants jouent sur la légalité du savannah pour vendre des servals en tant que savannah". 

Cette envie d'exotisme est avant tout créée pour faire du profit ; le but étant clairement commercial : proposer un grand chat "exotique" pour satisfaire les envies humaines.

Tonga terre d'accueil

Des peines de prison et des amendes

De son côté, l'office français de la biodiversité rappelle que "la détention non autorisée d'un animal non domestique" est passible d'une peine de trois ans de prison et de 150 000 euros d'amende.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information