Festival Arcomik à Saint-Etienne : avant les pointures, les amateurs tentent de séduire

Le festival d’humour Arcomik débute vendredi 22 octobre à Saint-Etienne. Jusqu’au 30 octobre, 17 artistes reconnus vont se succéder dans différents lieux de la ville. Comme chaque année des scènes tremplin sont mis à disposition de jeunes humoristes de la région.

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Ils sont cinq jeunes gens ce soir-là à fouler la scène minimaliste d’un hôtel stéphanois. Seuls face à une quarantaine de spectateurs venus se détendre. Seuls avec leur histoire personnelle, leur vécu, leurs névroses auxquelles ils veulent tordre le cou par le biais de l’humour. Tordre le cou à ses névroses en faisant en sorte que le public se torde de rire, il y a un peu de cela dans le stand-up.

Ces 5 talents du rire se produisent en marge du festival Arcomik qui débute ce soir. Des artistes aguerris et reconnus y sont programmés jusqu’au 30 octobre dans différentes salles de l’agglomération stéphanoises. Eux ont été repérés dans de petits cafés théâtres ou dans les arrières salles de bar. Ils aimeraient se faire un nom dans le monde du spectacle mais le chemin est long et la concurrence rude.

Salima Guereriz a 40 ans, 3 enfants. Sur scène elle défie par la dérision la maladie, ses liens avec sa mère et d’autres vécus intimes. Et ça marche. Pour cette grenobloise, jouer à dans sa région est une aubaine :

«J’ai dû monter parfois à Paris pour y jouer 3 minutes. Là après le confinement j’ai joué au Boui-Boui à Lyon et me voilà ici, j’essaye de me faire un carnet d’adresses. J’y vais au culot…Ca fait du bien, c’est une super scène et c’est vraiment du luxe. On ne va pas faire des kilomètres pour jouer 5 minutes. C’est du luxe aussi de jouer 20 minutes ! ».

« Pour exister, c’est une autre paire de manches, il faut savoir écrire ! »

Dans le public stéphanois : Gérard Sibelle. Ce dénicheur de talents a repéré des artistes comme Florence Foresti, Laurent Gerra ou plus récemment Nora Hamzawi. Tous lui doivent leurs débuts sur scène. Il collabore au festival Arcomik et en observateur averti il sait déjà que parmi les 5 jeunes humoristes du tremplin 2 seulement ont un potentiel pour aller plus loin :

« Ce soir, il y en a 2 qui ont tiré leur épingle du jeu. C’est déjà bien et les gens ont passé un bon moment… Il faut pouvoir définir un univers en 3 ou 4 mots. On voit beaucoup d’humoristes qui montent sur scène et qui sont incapables de se définir en quelques mots ce qu’ils font, c’est pathétique… Aujourd’hui le nombre d’artistes ça se compte en milliers. C’est colossal. Tout le monde veut monter sur scène, c’est invraisemblable ».

Ce besoin de monter sur scène, de s’exprimer en public et de séduire par le rire prend chaque année plus d’ampleur. En 2019 la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) dénombrait près de 20.000 spectacles d’humour. Gérard Sibelle estime que ce sont entre 300 et 500 nouveaux venus qui chaque saison tente de se faire un nom :

« Il y a 7 ou 8 ans, il y avait plus d’espaces de convivialité. Il y a avait des bars ou on se retrouvait pour l’apéritif de midi ou  du soir. Aujourd’hui ça n’existe plus alors il suffit de voir un micro qui traine dans quelque endroit pour qu’on s’en empare et qu’on parle… C’est une espèce de nécessité. C’est un combat contre soi-même l’humour et c’est se prouver quelque part qu’on existe vraiment. Mais pour exister c’est une autre paire de manches, il faut savoir écrire ».

A Saint-Etienne, pas de compétition entre les humoristes. D’ailleurs il n’y a pas de prix pour distinguer l’un ou l’autre des comiques. Reste l’aubaine d’avoir accès à une scène près de chez soi, échanger avec le public et qui sait peut-être de séduire un producteur. Qui sait ? Ça peut parfois sourire ! 

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