Des fleurs qui ne seront bientôt plus présentables : la filière horticole s'inquiète dans la Loire

L'un plante des petits pois, l'autre des pommes de terre. Jardiner est de nouveau possible sur les parcelles familiales de la Loire. La vente des semis est autorisée, mais pas pour les plantes fleuries. Les horticulteurs font grise mine : "les fleurs c'est périssable" comme chantait Jacques Brel.

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L'arrêté préfectoral du 4 avril 2020 a soulagé certains professionnels du secteur. Dans la Loire, des amoureux du jardinage peuvent désormais retourner à leur bêche et râteau et faire les premiers semis de l'année. La vente de graines et de plants potagers ou aromatiques est de nouveau permise. Une autorisation qui ne couvre pas l'horticulture.
 

4 millions d'euros perdus chaque semaine pour la filière en AURA



A Boisset-les-Montrond, Jean-Baptiste Gardet porte un regard quelque peu dépité sur toute sa production : "ces plantes auraient dû partir chez nos clients, il y a déjà 15 jours". Sauf que les clients de l'EARL de la Dame, de grandes enseignes de jardinerie, n'en veulent plus.
Le responsable de ce grand domaine horticole n'a guère de choix : "donner, on l'a fait. Mais on en a une telle quantité qu'on est obligé de jeter pour faire de la place pour les séries suivantes, en espérant, peut-être, faire un mois de mai intéressant."




 
Depuis le 4 avril, un arrêté préfectoral autorise de nouveau l'achat de plants potagers et aromatiques, ainsi que l'accès aux jardins familiaux. Les horticulteurs, eux, restent portes closes et s'en inquiètent.
 

Impossible de s'en sortir uniquement avec les livraisons


Horticulteurs et pépiniéristes réalisent habituellement le plus gros de leurs ventes sur les mois d'avril et de mai. Pour tenter de placer quelques boutons qui n'attendront pas la fin du confinement pour fleurir, certains professionnels ont mis en place un système de commande en ligne, et de livraison à domicile. 
 

Cela ne représente que 5, 10, 15, 20 % de notre chiffre d'affaires grand maximum

indique le président du syndicat des horticulteurs et pépiniéristes de la Loire. Bernard Frediere se désole : "on ne peut pas s'en sortir qu'avec les livraisons. Faire moins 80% sur notre chiffre d'affaires sur cette période qui correspond à toute l'année, c'est carrément pas possible".

Pour pouvoir survivre à ce confinement, les horticulteurs et pépiniéristes d'Auvergne-Rhône-Alpes réclament l'autorisation de vendre les plantes fleuries comme les plants potagers. Ils lancent également un appel aux consommateurs, afin d'acheter local, tout du moins français.

 
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