Confronté à une baisse de ses ventes, le chocolatier Cémoi a annoncé aux représentants de ses salariés s'apprêter à céder son usine de Sorbiers, dans la Loire. Il s'apprêterait également à fermer l'usine de Molsheim, dans le Bas-Rhin. Le site ligérien emploie une centaine de personnes.
Mauvaise nouvelle en ce début d'année pour plus de 150 salariés français du chocolatier Cémoi. Le groupe veut se séparer de deux usines dans la Loire et le Bas-Rhin, a-t-on appris vendredi 13 janvier auprès de la direction et de source syndicale. Cémoi appartient à une holding belge, Sweet Products, depuis juillet 2021.
Le site ligérien de Sorbiers menacé
Le groupe a engagé la semaine dernière un processus de consultation du personnel en vue de la vente à son concurrent Savencia son usine de chocolats de Noël et de chocolats de Pâques à Sorbiers, indique les mêmes sources.
La direction indique dans un communiqué que les 122 salariés du site ligérien, dont elle avait fait l'acquisition en 1981, seront repris par la division Savencia Gourmet de l'ex-groupe Bongrain.
"L'opération doit être finalisée au cours du deuxième trimestre 2023", a déclaré une source syndicale.
L'usine de la métropole stéphanoise est spécialisée dans les produits festifs saisonniers, de types papillotes et oeufs de Pâques vendus en grande surface sous marque propre et sous marques distributeurs, ainsi que dans les assortiments commercialisés sur la marque Cheverny.
Cémoi ajoute qu'il va fermer son site de Molsheim, dans le Bas-Rhin, spécialisé dans les moulages décorés à la main, qui emploie 25 personnes, et supprimer 30 postes de son service commercial sur l'ensemble du territoire national.
Baisse des ventes
La direction invoque le contexte inflationniste et la baisse des volumes sur le marché de la confiserie pour justifier sa cession et ajoute vouloir se "concentrer sur son savoir-faire historique de fabricant de chocolat à destination des industriels et des métiers de bouche et à continuer à développer des marques permanentes".
Cémoi emploie 3200 personnes, dont 2200 en France ou il concentre 9 de ses 14 unités de production. Il annonce un chiffre d'affaires de 750 millions d'euros en 2021, année où il a été racheté par le belge Sweet Products (devenu à cette occasion leader mondial du chocolat sous marques distributeurs).
Avec AFP