Certains l'attendaient avec impatience, c'est chose faite, le showdown arrive à Saint-Etienne. Il s'agit d'ne discipline sportive adaptée aux déficients visuels proche du tennis de table. Mise en place dans la Loire par l'association "Voir ensemble" ce sport importé du Canada se développe.
Un joueur à chaque extrémité de la table en bois, un obstacle au milieu, dans les grandes lignes, le jeu ressemble au tennis de table.
Il faut s’approcher pour comprendre ce que cette discipline a de singulier.
Pour gagner, tendez l'oreille
D'abord la table n'est pas complétement plane, elle dispose de rebords qui empêche la balle sonore de s'échapper.
Munis de gants et d'une "raclette" permettant de renvoyer la balle, chaque joueur porte un masque opaque, ce qui rend la discipline ouverte aux personnes valides.
La pratique doit se faire dans un cadre très silencieux pour que les joueurs puissent percevoir le plus d’informations extérieures possibles grâce aux sons.
Un arbitre voyant est nécessaire à chaque table de jeu.
« Personne ne peut voir la balle, tout le monde se fie au bruit. Et on essaye d'aller assez vite pour jouer" explique Yann, adhérent de l'association "Voir ensemble".
Un vrai sport créé au Canada par un aveugle
Le showdown est un sport adapté aux personnes malvoyantes ou non-voyante avec des règles qui lui sont propres.
Créé par un canadien atteint de cécité dans les années 60, le showdown fait des adeptes en terres ligériennes.
« C’est une super ambiance, c’est un sport très valorisant parce qu'on progresse et on rentre chez soi fatigué mais avec de la bonne fatigue ! » déclare fièrement Adélaïde, nouvelle venue dans l'association.
Une activité que voyants et non voyants peuvent pratiquer ensemble
« C’est accessible à tous, sportifs ou pas, on peut le faire en loisir, après si ça booste pourquoi ne pas continuer! " explique enthousiaste René Lapalus, animateur de l'antenne "Voir ensemble" de la Loire. Il ambitionne de former un petit club de pratiquants. "Et puis cela permet de faire des rencontres c’est un tout" conclue-t-il en souriant.
A Saint-Etienne, une dizaine d’adhérents s'est pris au jeu, chaque samedi, ils se retrouvent avec entrain au gymnase. Ils espèrent attirer de nouveaux adeptes, déficients visuels ou non afin d'organiser des compétitions.
En France, la fédération de showdown compte plus d’une centaine de licenciés.
