Le fabricant stéphanois d'implants orthopédiques Acropole vient d'être été placé en liquidation judiciaire faute de repreneurs. L'avenir professionnel de 90 salariés dépend des suites de cette décision.
L'information vient d'être révélée, faute de repreneur, le fabricant stéphanois d'implants orthopédiques Acropole est contraint à la liquidation judiciaire.
Manque de fonds pour monter une SCOP
Après avoir étudié la possibilité de reprendre leur entreprise sous la forme d'une Scop (Société coopérative et participative), les salariés y ont finalement renoncé. Les moyens nécessaires pour financer les obligations réglementaires dépassaient leurs possibilités.
Les salariés estiment que l'ouverture de la procédure collective a été "trop tardive pour se donner une chance de reprise". Ils reprochent aux actionnaires d'avoir "refusé, l'an dernier, le rachat de la société par le groupe lyonnais Menix" ont ils témoigné à l'AFP.
Un règlement européen "draconien" selon le président d'Acropole
Outre les "plans blancs" hospitaliers durant la crise du covid-19, qui ont déprogrammé de nombreuses interventions chirurgicales, le président d'Acropole, Jean-Pierre Martin, pointe pour sa part la responsabilité du règlement européen "draconien" relatif aux dispositifs médicaux. Le texte en question est entré en application en mai 2021. Il estime qu'il est "trop contraignant et coûteux à mettre en œuvre pour les PME".
Détenu majoritairement par des actionnaires financiers (UI, Sigma Gestion, Altur Investissement), le groupe Acropole a été constitué par la reprise en 2016 de la société Science et médecine (SEM), de Créteil, par l'entreprise stéphanoise Aston Médical créée en 1992. Il comptait alors 130 salariés et réalisait un chiffre d'affaires d'une vingtaine de millions d'euros, sur deux unités de production de Créteil et St-Etienne.