Loire : Alain Bompard, convaincu que son fils Alexandre ferait un bon président de l'ASSE

Les rumeurs vont bon train concernant la vente de l’ASSE. Les dirigeants du club de Saint-Etienne veulent vendre, ça c’est sûr. Mais à qui ? La question est toujours en suspens. Alain Bompard qui fut dirigeant de l’ASSE verrait bien son fils à la tête des Verts.

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Alain Bompard, père, verrait bien son fils, Alexandre, à la tête de l’ASSE. C’est ce qu’il a déclaré sur le site des Poteaux-carrés. Alain Bompard fut président de l’ASSE de 1997 à 2004. Alexandre Bompard, lui, est l’actuel patron de Carrefour. Il est né à Saint-Etienne il y a 48 ans. Mais pour diriger le club de Saint-Etienne, il faudrait qu’il quitte le groupe de la grande distribution.
Dans les propos recueillis par les Poteaux-carrés, le père confie que diriger l’ASSE ''a toujours été dans un coin de sa tête (…) on parle souvent de ça''.
Il a également rappelé que c'est son fils Alexandre qui l'avait poussé à reprendre l'ASSE. ''A l'époque, l'équipe était dernière de D2, se souvient-il, il y avait 43 millions de francs de passif. J'avais pris le risque énorme de m'engager pour essayer de faire la démonstration à mon fils qui avait réussi l'ENA que son vieux con de père n'était pas totalement fini et qu'il était capable de réussir un gros coup ! Et comme il est stéphanois et que son club de toujours depuis l'âge de 6-7 ans, c'est Saint-Etienne, ça a été un pari agréable à tenter''. 
Aujourd'hui, le père est convaincu qu'Alexandre Bompard ferait un bon président de l'ASSE, un club actuellement en difficulté.

De crise en crise

Crise sanitaire, crise sportive et des supporters en colère qui mettent la pression sur les dirigeants… rien ne va plus à l’ASSE.
Les dirigeants ont annoncé un déficit de 35 millions d’euros. Ils ont fait de nombreux emprunts (PGE et autres), ils ont vendu de nombreux joueurs (vente record avec Wesley Fofana). Malgré tout, la situation reste très critique. L’affaire Mediapro, l’absence de billetterie, la baisse des recettes marketing. Sur les réseaux sociaux, une bonne partie du "peuple vert'' est en colère et demande aux dirigeants de clarifier leur position.

Des banderoles, s'en prenant à la direction du club et réclamant sa démission, ne cessent de fleurir aux abords du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne ou du centre d'entraînement des Verts à l'Etrat. 

La direction bicéphale veut vendre mais prendre son temps

Bernard Caïazzo, président du Conseil de surveillance de l'ASSE et Roland Romeyer, président du directoire, sont les deux actionnaires majoritaires du club stéphanois. Ils sont à la tête des Verts depuis 2004. Entre les deux hommes, c'est un peu une relation de frères ennemis. Ils ne sont pas toujours d’accord sur tout, mais depuis 17 ans, ils essaient de maintenir tant bien que mal un équilibre financier et relationnel.
Bernard Caïazzo a régulièrement répété qu'il ne vendrait pas que pour l'argent, mais bien à la condition qu'il y ait un véritable projet sportif de la part du repreneur.

Cela fait au moins 4 ans que les dirigeants veulent vendre l’ASSE

En 2017, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer voulaient l’arrivée ''d’investisseurs puissants''. Juste avant le coup d’envoi de la rencontre ASSE-Monaco, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer décident de dévoiler, à la surprise générale, un plan d’action.
Le club est alors en pleine crise sportive. Oscar Garcia a démissionné de son poste d’entraîneur cinq mois après son arrivée et Julien Sablé est appelé à la rescousse. Les Verts enchaînent une dizaine de matches sans victoire.

Lors de cette fameuse conférence de presse surprise, les deux dirigeants évoquent la situation préoccupante du club. "On est tous dans la souffrance, déclare Bernard Caïazzo. On a des responsabilités et on va les assumer. Avant de poursuivre. Roland Romeyer, n’est pas tout jeune, il est fatigué. Les méthodes de gestion ont changé. Il nous faut des investisseurs puissants", répète Bernard Caïazzo. (A LIRE un contexte chaotique)

L'épisode Peak 6

En 2018, Peak 6, ''un investisseur puissant'' se montre intéressé par l’achat de l’ASSE. Le groupe américain dont le siège social est à Chicago, est spécialisé dans les investissements dans le sport. Il est actionnaire minoritaire de l’AS Roma (Italie) et de l’AFC Bornemouth (Angleterre) et actionnaire majoritaire de Dundalk FC (Irlande)

La réalisation de l’opération est alors soumise à la consultation du Comité d’Entreprise et la documentation juridique doit être finalisée. Mais la transaction capote. Les Américains se retirent.

L’épisode Jacques Pauly et Laurent Roussey

Il y a un mois, en mars 2021, Jacques Pauly, homme d’affaires et Laurent Roussey, ex entraîneur de l’ASSE (2007-2008) qui avait poursuivi son club aux Prud’hommes pour licenciement abusif, ont déclaré avoir les reins solides pour reprendre l’ASSE.
La conférence de presse a agacé au plus haut point les dirigeants. Le club avait alors dénoncé ''une nouvelle démarche nuisible et malveillante''.

Instabilité du club

Ces dernières années et grâce notamment à l'ancien entraîneur Christophe Galtier, aujourd'hui à la tête de l'équipe du LOSC, l'ASSE se trouvait régulièrement dans le TOP 10. Un bon effectif, de bons résultats, des supporters qui ont pu rêver grâce à l'Europa League. Parallèlement, les directeurs généraux du club se succèdent. Puis c'est la valse des entraîneurs. Plusieurs personnes quittent le navire, y compris des salariés de l'ombre.

Cette instabilité a clairement fait baisser le prix de l'ASSE. Estimé un temps à 150 millions d'euros, le club ne vaut plus que 100, puis 50 millions en 2017 lors des négociations avec Peak 6. Aujourd'hui combien vaut réellement l'AS Saint-Etienne, avec la situation que l'on connaît ? Cela attire-t-il vraiment les investisseurs ? Si oui , lesquels ?
Les questions sont toujours en suspens.

Pour l'heure, Roland Romeyer a confié à plusieurs reprises être miné par la situation sportive du club. L'ASSE lutte toujours pour son maintien (15e au classement de la Ligue 1). Bernard Caïazzo, qui réside habituellement à Paris, lui s'est mis au vert à Dubaï. Comme beaucoup, il télétravaille pour oeuvrer pour le club et les intérêts du syndicat Première Ligue dont il est le président.

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