Ce lundi 27 décembre, on apprend que le maire de Lorette a décidé d'abroger l'arrêté à l'origine de l'abattage de neuf chèvres sauvages. Les trois dernières, qui errent encore sur les pentes de cette commune de la Loire, auront donc la vie sauve.
Le dimanche 19 décembre dernier, neuf chèvres errantes avaient été tuées lors d'une battue organisée par la municipalité de Lorette, dans la Loire. Officiellement, il s'agissait de mettre fin à des dégradations commises par le troupeau sauvage dans le cimetière.
Selon le maire, Gérard Tardy, les usagers se plaignaient d'avoir à remplacer régulièrement les fleurs et plantes qui ornent les tombes. L'élu avait donc fait appel à la société de chasse locale après avoir pris un arrêté, sûr de son bon droit, le troupeau n'ayant plus de propriétaire connu.
Mais après un recours de l'opposition municipale, un autre de la Préfecture de la Loire devant le tribunal administratif, des plaintes d'associations de défense des animaux, le maire a donc décidé d'abroger son arrêté qui courait jusqu'à la fin de l'année, selon France Bleu Saint-Etienne.
Trois caprins vivraient encore sur les hauteurs du cimetière, le troupeau -réduit- aura donc la vie sauve.
La Société protectrice des animaux (SPA) de la région lyonnaise regrette qu'on en soit arrivé là. "On aurait pu trouver une autre solution en faisant appel à un berger avec son chien pour qu'il dirige les animaux dans une direction où ils auraient pu être capturés, au besoin à l'aide d'un fusil hypodermique", jugeait récemment Sébastien Grève, responsable du service enquête maltraitance de la SPA.
Les chèvres vivent sur un terrain escarpé appartenant désormais à la société Hivory, qui gère les antennes de SFR. Le maire de Lorette a mis en demeure la société d'installer à ses frais "une clôture esthétique et de grande résistance" et de prendre en charge les dégâts constatés dans le cimetière.