Affaire Perdriau : malgré les nouvelles accusations, le maire de Saint-Etienne garde le soutien de sa majorité municipale

Le maire de Saint-Etienne a été appelé à démissionner de sa fonction après de nouvelles révélations de Médiapart pour une affaire de chantage. Mais une large partie des conseillers de la majorité municipale a renouvelé son soutien à Gaël Perdriau lundi 5 décembre.

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En début de journée lundi 5 décembre, des rumeurs bruissaient autour d'un éventuel lâchage du maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau par sa majorité municipale. Mais l'élu de droite a finalement sauvé sa tête en récoltant le soutien de 32 des 47 élus de sa majorité, qui ont exprimé leur solidarité au maire dans un communiqué suite à une réunion dans l'après-midi. 

"Nous tenons à exprimer notre sidération devant le déferlement politique et médiatique de ces derniers mois", déclarent dans un communiqué ces élus de la majorité, invoquant "des publications fondées sur des enregistrements illégaux, diffusés hors contexte et réalisé dans un cadre privé (qui) nous interrogent".

La majorité des vice-présidents de la métropole demandent sa démission

Le 1er décembre, sept élus de la majorité municipale avaient demandé à Gaël Perdriau de "se poser la question de son maintien à la tête de Saint-Etienne et de la Métropole", au lendemain de la diffusion de nouvelles révélations de Mediapart, rapportant cette fois les propos calomnieux du maire envers son ancien allié Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Vingt-cinq élus de la Loire, de droite pour la plupart, avaient également signé le même jour un appel à sa démission. Lors d'une réunion lundi, la majorité des vice-présidents de la métropole stéphanoise a même demandé à Gaël Perdriau une mise en retrait effective, voire une démission, de la présidence de cette structure de 53 communes d'ici sa prochaine assemblée prévue jeudi.

Il dit vouloir rester même en cas de mise en examen

Suite à des révélations de Médiapart, Gaël Perdriau se trouve au coeur d'une enquête judiciaire sur le tournage et l'usage à des fins politiques d'une vidéo à caractère sexuel dans laquelle on peut voir son ex-premier adjoint centriste Gilles Artigues se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel, fin 2014. Nommément accusé par Gilles Artigues, placé en garde à vue mi-septembre, cité dans des enregistrements audio accablants, Gaël Perdriau a toujours clamé son innocence.

"Seule la justice devrait être destinataire des différents éléments, et des versions qui s'opposent, dans cette affaire", affirment lundi les soutiens de l'édile, appelant "au calme, a la sérénité, et a laisser travailler d'une part la justice et d'autre part Gaël Perdriau et sa majorité".

Définitivement exclu de LR le mois dernier, Gaël Perdriau déclaré la semaine dernière devant son conseil municipal qu'il comptait rester en fonction à la tête de la mairie et de la métropole même en cas de mise en examen, invoquant la présomption d'innocence.

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