Quatre militants des Jeunesses communistes et de la CGT, suspectés d'être entrés par effraction dans la permanence du député PS Jean-Louis Gagnaire en marge d'une manifestation contre la loi travail, ont été placés en garde à vue ce jeudi au commissariat de St-Etienne. Les faits remontent au 12 mai.
Trois d'entre eux ont été interpellés chez eux ce jeudi matin et le quatrième s'est présenté de lui-même au commissariat. Il s'agit de trois hommes et d'une femme, âgés de 24 à 29 ans, qui militent aux Jeunesses communistes - dont leur responsable dans la Loire - ou à la CGT, ont précisé ces organisations.Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à midi devant le commissariat en soutien aux quatre militants et à l'appel de plusieurs organisations de gauche. Ils ont quitté les lieux en milieu d'après-midi. Selon le parquet, les quatre militants doivent répondre d'accusations "de violences, menaces de mort et outrage" émanant de policiers qui les avaient interpellés le 12 mai.
"J'ai déposé plainte, factures à l'appui, pour les dégradations commises en forçant la porte d'entrée avec une barre de fer. Il y en a pour 1.300 euros. Mais il n'y a eu ni vol, ni vandalisme dans ma permanence", a précisé à l'AFP le député Jean-Louis Gagnaire.
Rappels
Le 12 mai dernier, une manifestation contre la loi travail avait lieu dans les rues de Saint-Etienne. Les manifestants, partis de l’hôtel de ville avaient rejoint la place de la bourse, en passant par les permanences des deux députés socialistes de la Loire, Régis Juanico et Jean-Louis Gagnaire.
Quatre manifestants cagoulés étaient parvenus à pénétrer dans la permanence de Jean-Louis Gagnaire, au 2e étage d'un immeuble de la rue Faure-Belon. Ils avaient alors déployé une banderole qui dénonçait les positions pro loi-travail du député PS. La banderole dénonçait également le recours au 49-3 et l'état d'urgence.
La police était intervenue pour les déloger et les interpeller. Mais les choses ne se sont passées comme prévu et le ton est rapidementmonté. Les manifestants à l'extérieur de la permanence ont protesté et réclamé à grands cris la libération des quatre jeunes retenus par les policiers à l’intérieur de l’immeuble. Après bousculade avec les forces de l'ordre devant la permanence, les manifestants obtenu la libération des quatre intrus au bout de quelques minutes.
Selon la police, des membres des forces de l'ordre ont été blessés lors d'une échauffourée dans l'immeuble avant de relâcher les quatre jeunes sous la pression des manifestants.
Ci-dessous les images diffusées dans l'Edition locale de la Loire du 13 mai 2016
Des images diffusées dans l'Edition locale de la Loire du 13 mai 2016
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