Dans le Roannais, Diva Salon, dernier fabricant français de canapés convertibles, licencie ses derniers salariés, dans le cadre d'une liquidation. L'entreprise, en redressement judiciaire depuis mars, ferme définitivement. Lundi 7 octobre, des négociations étaient en cours concernant le montant des indemnités versées à chacun des 101 salariés, elles sont estimées à moins de 2000 euros par salarié.
"C'est du made in France, on est les derniers, et personne ne fait rien", "on a toujours tout donné et là, on part avec rien !", "on est détruits"... Ce lundi 7 octobre, quelques jours après la liquidation de Diva Salon, près de soixante personnes étaient rassemblées devant l'entreprise. Des anciens salariés ont fait irruption dans la salle où se tenaient les négociations entre les syndicats et les représentants de l'administrateur judiciaire.
2000 euros par salarié
Lors de cette réunion, il était question du montant du Plan de Sauvegarde de l'Emploi. Il a été estimé à 200 000 euros, soit à peine 2000 euros pour chacun des employés. Une somme dérisoire pour les salariés qui avaient encore espoir lundi de voir ces indemnités revues à la hausse. Elles doivent notamment permettre de financier leur reconversion professionnelle.
Début octobre, les syndicats ont dénoncé des conditions de départ catastrophiques et "honteuses" alors que plus de la moitié des effectifs a plus de 50 ans. "Une reconversion, c'est minimum 5000 euros pour un seul salarié. 200 000 euros pour 101 salariés, ça ne suffit pas. Il y a encore de l'argent. C'est au liquidateur judiciaire d'aller chercher cet argent pour pouvoir nous le restituer", a expliqué lundi 7 octobre Magali Buffin, représentante CGT des salariés.
De son côté, la municipalité du Coteau affiche son soutien aux salariés. "Le maire est présent, proche des salariés, pour dire qu'il y a un moment de négociations très important. Ce sont des hommes et des femmes du territoire, ce sont des vies, des familles. Il faut essayer de pousser les enveloppes. Ils en ont les moyens", a déclaré la maire DVD du Coteau, Sandra Creuzet-Taite.
Canapés "Made in France" : c'est plié
"Certains collègues sont là depuis 20, 30, 40 ans ou plus et ils vont partir sans rien de plus. Je suis désolée et triste. Ça me rend malade, qu'on soit licenciés et que la marque Diva disparaisse à jamais ", a déclaré Séverine, une ancienne employée.
Victime depuis l'automne 2023 d'une chute de commandes, le dernier spécialiste français du canapé convertible ferme ses portes. L'entreprise ligérienne fournissait notamment les chaînes Accor, But ou encore Conforama. Aucun repreneur pour cette entreprise ligérienne ne s'est fait connaître. La justice avait pourtant accordé un délai, jusqu'au 25 septembre, pour déposer un éventuel dossier de reprise. La liquidation de Diva Salon a été prononcée fin septembre par le tribunal de commerce de Lyon.